Des canetons devraient bientôt naître en Dordogne pour une filière foie gras 100% Périgord

Les dernières crises de grippe aviaire ont montré à quel point les élevages périgourdins étaient dépendants des couvoirs de Vendée. C'est là que les éleveurs de canards à foie gras de Dordogne s'approvisionnent en grande partie en canetons d'un jour, et l'abattage systématique des reproducteurs lors de la crise s'était traduit par des pénuries dans les élevages périgourdins.

L'un des leaders du foie gras en France a décidé de s'en affranchir pour partie, mais pas pour des raisons de sécurité sanitaire, puisque entre-temps, le vaccin a fait son apparition. Terres du Sud souhaite maîtriser l'un des derniers maillons de la filière qui lui manque, pour "monter en qualité", et "développer une filière foie gras 100% Périgord" : la ponte et l'accouvage.

Une ferme de ponte va voir le jour dans le nord de la Dordogne

La coopérative, avec qui travaillent 140 éleveurs périgourdins, maîtrise déjà, en Périgord, l'élevage, le gavage, l'abattage, le conditionnement et la commercialisation de ses foies crus et de ses magrets, sous la marque Delmond notamment, mais aussi sous d'autres marques comme Picard ou Reflets de France.

Elle envisage donc de créer d'ici à 2024 une ferme de ponte de 6.000 canes, en lieu et place de l'un de ses élevages situés dans le nord de la Dordogne. Les œufs produits seraient ensuite couvés au Lycée agricole La Peyrouse de Coulounieix-Chamiers qui possède déjà les installations nécessaires.

400.000 canetons par an

Terres du Sud table au départ sur la naissance de 400.000 canetons par an, avant de monter en puissance. Des canetons d'un jour appelés à rejoindre exclusivement les élevages qui travaillent avec la coopérative. Terre du Sud achète actuellement environ deux millions de canetons chaque année, en grande partie aux élevages vendéens.