Passer au contenu
Publicité

Colère des agriculteurs : "il faut plus de sous dans les fermes" témoigne un éleveur alsacien

Par

Avant la grande mobilisation du monde agricole en Alsace les 24, 25 et 26 janvier, France Bleu Alsace s'est rendu sur une exploitation, à Mittelschaeffolsheim dans le Bas-Rhin. Augustin Wack, éleveur laitier, explique pourquoi il montera sur son tracteur pour manifester.

Augustin Wack est éleveur laitier à Mittelschaeffolsheim. Augustin Wack est éleveur laitier à Mittelschaeffolsheim.
Augustin Wack est éleveur laitier à Mittelschaeffolsheim. © Radio France - Aurélie Locquet

Entre 4 à 500 tracteurs sont attendus au nord de Strasbourg, sur l'autoroute les 24 et 25 janvier. Augustin Wack a prévu de participer à la mobilisation à l'appel de la FDSEA du Bas-Rhin. Comme les autres agriculteurs mobilisés partout en France, il dénonce la multiplication des normes qui s'appliquent à la profession, mais aussi des prix tirés vers le bas.

Publicité

A côté de la maternité et de l'enclos des veaux sur son exploitation de Mittelschaeffolsheim, à une vingtaine de kilomètres au nord de Strasbourg, Augustin Wack explique comment il nourrit ses 80 vaches laitières. C'est là que commencent ses difficultés, au moment de produire le fourrage. "La météo, on arrive à s'adapter. Mais c'est le trop plein de chose à dire, à définir, pour être surs qu'on ne mette pas trop de ci ou de ça, pour que la qualité de l'eau soit préservée, pour que la qualité de l'air soit préservée."

Les agriculteurs réclament des baisses de charges

Sur la qualité de l'air justement, il a pris les devants avec des éleveurs voisins. Ils ont acheté en commun une épandeuse de lisier plus moderne. "Il y a moins d'émission d'ammoniac, ce sera peut être obligatoire un jour, mais ça coute plusieurs centaines de milliers d'euros." Ce genre d'engin est donc très difficile à financer pour un agriculteur seul.

Un peu plus loin, nouvel arrêt, près de la trayeuse automatique. "Elle fonctionne 22 heures /24. Les vaches viennent quand elles le souhaitent." Le lait recueilli est revendu à une laiterie. Pour Augustin Wack, ca se passe bien, mais ca n'est pas le cas partout. "On veut que le cout de production soit répercuté, mais la grande distribution et certains industriels arrivent toujours à contourner la loi Egalim, sur la rémunération des agriculteurs."

"Il faut plus de sous dans les fermes", résume Augustin Wack. Pour y arriver, le jeune éleveur voit deux solutions, "une baisse des charges, ou une hausse du produit." Dans le premier cas, les agriculteurs demandent au gouvernement de ne pas augmenter le prix de l'électricité. Quant au prix des produits, ils réclament une meilleure application de la loi Egalim.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined