Chevaux, ânes, mules : les races du Poitou toujours menacées

Avec son poil long et sa grande taille, le Baudet du Poitou est l'une des mascottes du Poitou-Charentes. L'âne n'est plus menacé de disparition comme dans les années 1970 où il ne restait plus qu'une quarantaine d'individus mais les naissances sont en baisse. 125 l'année dernière contre 200 en 2007. Même tendance chez les traits poitevins mulassiers : 55 naissances en 2015, en 2007 c'était le double.

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Pour Ophélie Lecampion, animatrice de l’association des races mulassières du Poitou, la crise est l'une des explications. "Les gens mettent un peu le loisir de côté en période de crise". Il faut un budget à l'achat. Et après. "A l'entretien, ce n'est pas un poisson rouge", sourit l'animatrice.

Promouvoir ces races

Le salon de l'agriculture est donc une formidable vitrine. Pour discuter avec le public. Montrer aussi ce que ces animaux peuvent faire lors des présentations et des concours et défendre leurs atouts. Exemple pour les mules poitevines, "c'est aussi fort que le cheval, même plus", assure Aurélie Maye, de l'asinerie Baudet du Poitou à Dampierre-sur-Boutonne en Charente-Maritime.

Il faut valoriser les débouchés : reproduction, traction, attelage de loisirs... Le Baudet du Poitou est déjà utilisé pour ramasser des déchets sur les plages de l'île d'Oléron. Mais ces éleveurs le disent, le combat pour la survie de ces races du Poitou est loin d'être terminé.