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Carottes de Créances : les producteur toujours dans l'attente

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Depuis l'été 2018, les producteur de carottes des sables de Créances ne peuvent plus utiliser le pesticide qui permet d'éradiquer les vers. Les productions ont chuté de moitié, des agriculteurs ont dû mettre la clé sous la porte et après bientôt 18 mois, ils n'ont reçu aucune indemnité.

Mathieu Joret est producteur et président du Syndicat des producteurs de carottes de Créances.
Mathieu Joret est producteur et président du Syndicat des producteurs de carottes de Créances. © Radio France - Sixtine Lys

Une assemblée générale du Syndicat des producteurs de carottes de Créances s’est tenu ce samedi 12 octobre 2019 dans la Manche. Ça fait plus d'un an que les 80 producteurs de ces carottes des sables n’ont plus le droit d’utiliser le pesticide qui empêche la prolifération des vers des sables, le dichloropropène.

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On a essayé de trouver des solutions, on s'est endetté

Cette décision a des conséquences économiques et humaines. Jean-Luc Leblond est producteur de carotte à Barneville-Carteret et président de la section légume de la FDSEA de la Manche : "Il y a des producteurs qui ont cessé leur activité, qui ont pris leur retraite anticipée sans solution de reprise. Pour les autres, c'est difficile, on a essayé de trouver des solutions, on s'est endetté", explique-t-il. On est passé de 80 à 60 producteurs dans le bassin de Créances, et la production a baissé de 50% sur la saison 2018-2019 selon Jean-Luc Leblond.

Pas un centime versé

Les méthodes alternatives sont loin de montrer des résultats satisfaisants, et aucune des aides promises n’a été versée pour l’instant. "Les versements, c'est pas forcément ce qu'attendent les producteurs. C'est de pouvoir travailler, et pérenniser la production et l'exploitation."

On est dépités

Mathieu Joret ne peut que confirmer. Il est président du Syndicat des producteurs de carottes de Créances : "On ne peut pas se satisfaire de perdre des collègues pas une interdiction, injuste face à la concurrence européenne. On est dépités car _on nous demande d'être exemplaire__, et tous les jours on est confrontés sur le marché français à des légumes venant d'autres pays ou le dichloropropène est autorisé, alors que c'est interdit sur le sol français._"

Les producteurs attendent le plan de mutation, qui permettrait d'aider à la diversification, et de compenser les années perdues avec des indemnités.

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