Bien-être animal : l'Anses propose une étiquette pour les produits alimentaires, sur le modèle du nutri-score

Savez-vous vraiment dans quelles conditions les animaux qui ont permis à produire la viande, les œufs ou le lait que vous mangez ont été élevés ? Pour aiguiller les consommateurs, l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire), propose une étiquette sur le bien-être animal, avec cinq échelons, sur le modèle du nutri-score mis en place depuis 2017. Un rapport sur le sujet a été publié ce jeudi 2 mai 2024.

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Cette étiquette présenterait une lettre entre A et E, la plus mauvaise note (E) correspondant au respect minimal de la législation européenne sur le bien-être animal. Plusieurs critères sont proposés : les caractéristiques génétiques, l'élevage, la nourriture, l'état de santé, la reproduction, le transport et l'abattage. L'Anses recommande aussi de s'intéresser aux comportements, notamment alimentaires : des volailles et des porcs qui peuvent gratter le sol ou des ruminants qui peuvent brouter feraient grimper la note

Harmoniser les pratiques au niveau européen

"Ça permet aux personnes, quand elles vont dans les supermarchés, de pouvoir comparer les produits, savoir dans lesquels on a le plus pris soin des animaux, dans lesquels ils ont été les mieux élevés", estime sur franceinfo Laure Ducos, experte des enjeux politiques et environnementaux de l'alimentation.  "L'autre avantage, c'est de pouvoir harmoniser ces normes au niveau européen". L'Anses souhaite, en effet, une élaboration commune de cet étiquetage pour harmoniser les pratiques en matière de bien-être animal.

L'Anses épingle dans son rapport les étiquettes qui existent au niveau national ou au niveau des filières, en citant par exemple le label "poulet de chair". Les cahiers de charge flous de ces labels sont source de confusion chez les consommateurs, selon l'agence.

Vers une amélioration des conditions de vie des animaux ?

Les experts estiment qu'un tel étiquetage sur le bien-être animal inciterait les producteurs à améliorer les conditions de vie des animaux, de la même manière que le nutri-score a poussé les industriels à améliorer la composition de leurs productions.

L'Anses précise que le coût lié à cet étiquetage devra être pris en charge par les acteurs concernés, même si celui-ci n'est pour le moment pas chiffré.