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Berry : une moisson décevante, dans un contexte délicat

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Tout était réuni pour une belle moisson jusqu'à la fin du printemps où le manque d'eau s'est fait ressentir. Les céréaliers berrichons restent sur leur faim. Si les cours mondiaux se maintiennent, le prix des engrais notamment, reste élevé et cela pèse sur la trésorerie de certaines exploitations.

Denis Jamet, président de la FDSEA dans le Cher Denis Jamet, président de la FDSEA dans le Cher
Denis Jamet, président de la FDSEA dans le Cher © Radio France - Michel Benoit

Une moyenne de soixante-six quintaux à l'hectare en blé dans le Cher : il en faudrait au moins deux de plus pour que tout le monde soit content. Tout était pourtant réuni pour une belle récolte mais ça s'est gâté au mois de mai, analyse Denis Jamet, président de la FDSEA du Cher : "Globalement sur les six dernières semaines avant la récolte, c'est à dire au mois de mai, on a eu une absence quasi totale de pluie, avec des températures élevées. Le grain n'a pas grossi et cela a bien sûr altéré le rendement." Les rendements sont très faibles en colza, meilleurs sur l'orge.

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Les moissonneuses-batteuses doivent encore récolter le tournesol, et le maïs, en Berry
Les moissonneuses-batteuses doivent encore récolter le tournesol, et le maïs, en Berry © Radio France - Michel Benoit

L'invasion de l'Ukraine par la Russie avait totalement destabilisé les marchés l'an dernier. Ils se sont ensuite calmé. La tonne de blé qui se vendait 300 euros l'an dernier est redescendue à 200 euros : "C'est encore un prix correct, analyse Denis Jamet. Le souci, c'est que les prix des intrants avaient également explosé suite à la guerre en Ukraine et qu'ils ne redescendent pas aussi vite que le prix de nos céréales. Certes les engrais qui avaient atteint des prix astronomiques, ont baissé mais ils restent encore de 60 à 100% plus chers qu'avant la guerre, et c'est un gros souci pour nous. C'est un effet ciseau pour nos exploitations qu'il va falloir gérer. C'est sûr qu'on va devoir réduire les investissements à l'avenir."

Un champ de tournesol en Berry
Un champ de tournesol en Berry © Radio France - Michel Benoit

Les engrais, restent à 400 euros environ la tonne mais pourraient baisser au cours des prochains mois avec la diminution des prix du gaz. Le marché s'annonce plutôt stable pour cet hiver avec une récolte assez bonne dans le monde et peu d'incertitudes : " Il faudra voir l'impact qu'aura la récolte de blé en Europe du Nord (y compris le nord de la France ) poursuit Denis Jamet. La moisson s'est faite dans de mauvaises conditions, entrecoupée par les pluies. La qualité du blé est médiocre. Il faudra voir aussi quelle sera la demande de la Chine dont l'économie est plutôt atone en ce moment. Cela devrait limiter ses importations."  Les cours des cérales devraient donc peu fluctuer cet hiver.

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