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Du 7 février 2023 au 7 mai 2023

Mucem : Alexandrie, futurs antérieurs

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L’exposition « Alexandrie : futurs antérieurs » au Mucem revisite l’histoire et le présent de la ville égyptienne, loin des mythes et des stéréotypes qui lui sont traditionnellement associés.

France Bleu Provence vous invite à découvrir l'expo "Alexandrie: futurs antérieurs" au Mucem Marseille France Bleu Provence vous invite à découvrir l'expo "Alexandrie: futurs antérieurs" au Mucem Marseille
France Bleu Provence vous invite à découvrir l'expo "Alexandrie: futurs antérieurs" au Mucem Marseille - Julie Cohen / Mucem

Le patrimoine et l’héritage d’Alexandrie

L’exposition présente des artefacts couvrant une période de huit siècles, entre la fondation de la ville par Alexandre le Grand (331 av. J.-C.) et l’avènement du christianisme (381 apr. J.-C.). Elle propose également des incursions dans des vestiges datant des temps byzantins, arabo-islamiques et modernes. À travers cette sélection de quelque 200 œuvres et objets issus des plus importantes collections muséales européennes, l’exposition met en lumière le patrimoine et l’héritage d’Alexandrie en abordant son organisation urbanistique, politique et religieuse, mais aussi la vie quotidienne de ses habitants ainsi que le rayonnement scientifique et philosophique de ce haut lieu civilisationnel du monde antique.

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De Ptolémée Ier à Cléopâtre VII, la dynastie des Ptolémées (323—30 av. J.-C.), également connue sous le nom de Lagides, a profondément marqué l’histoire du monde antique en faisant de l’Égypte l’une des premières puissances de l’époque. Dans sa capitale, Alexandrie, se développe une société multiculturelle rassemblée auprès d’une création royale : le Mouseion, lieu dédié aux Muses qui personnifient les arts et les sciences dans la culture grecque. Pouvoir et savoirs sont ainsi étroitement liés.

Titulature latine de l’empereur traduite en grec et inscrite en hiéroglyphes égyptiens. Or Massif Milieu du IIe siècle apr. J.-C.
Titulature latine de l’empereur traduite en grec et inscrite en hiéroglyphes égyptiens. Or Massif Milieu du IIe siècle apr. J.-C. - Allard Pierson, Université d’Amsterdam

Cette tête appartenait à une statue colossale qui devait marquer l’entrée d’un temple de l’antique Alexandrie. Elle représente l’un des premiers souverains de la dynastie des Ptolémées, selon des conventions qui suivent la tradition statuaire de l’époque pharaonique. Le souverain est représenté coiffé du némès et d’un uraeus, deux attributs du pouvoir royal en Égypte. Associée à d’autres effigies colossales trouvées dans la région d’Alexandrie, cette sculpture témoigne de la volonté des Ptolémées de se présenter comme les héritiers des pharaons, en manifestant un lien étroit et fort avec la tradition pharaonique.

Tête colossale d'une statue royale,  305-222 av. J.-C. Chaux de nummulite, à gros grains. Kunsthistorisches Museum Vienna
Tête colossale d'une statue royale, 305-222 av. J.-C. Chaux de nummulite, à gros grains. Kunsthistorisches Museum Vienna - KHM-Museumsverband

Une sélection inédite d’œuvres d’art contemporain

L’exposition s’intéresse aussi à l’Alexandrie contemporaine. Une ville marquée par une constante érosion écologique, sociale et politique, déterminée par son passé colonial et les tumultes de la mondialisation. Au fil du parcours de l’exposition, seize artistes contemporains élargissent notre regard avec des œuvres qui explorent la ville d’aujourd’hui, sa complexité et le paradoxe de ses représentations marquées par de constants allers-retours entre temps historique, temps actuel et temps imaginaire. On découvre ainsi une sélection inédite d’œuvres d’art contemporain.

Rome is not in Rome puise son inspiration dans la découverte d’une cité romaine sous l’actuel centre de Beyrouth. Les ruines archéologiques de la ville antique ont été mises au jour sur le site du Landmark Project, un complexe multifonction conçu par le célèbre architecte Jean Nouvel. Le projet incarne les efforts de reconstruction des années 1990, qui ont fortement marqué l’image du Beyrouth d’après-guerre.

Haig Aivazian, Rome is not in Rome – Stadion, 2016. Fer forgé et cuir rembourré. Haig Aivazian. Courtoisie Marrakech Biennale
Haig Aivazian, Rome is not in Rome – Stadion, 2016. Fer forgé et cuir rembourré. Haig Aivazian. Courtoisie Marrakech Biennale - Jens Martin

White Gold est né d’une recherche menée par l’artiste sur l’histoire de l’industrie cotonnière égyptienne et son émergence, coïncidant avec la modernité capitaliste, le libre-échangisme impérial et le colonialisme. Le titre de l’œuvre fait référence à la fibre de coton cultivée dans le delta du Nil. La cueillette du coton est au cœur de l’économie égyptienne, qui a longtemps favorisé la croissance de l’industrie cotonnière.

Céline Condorelli, White Gold, 2012 (vue de l’exposition à Lunds Konsthall, Suède). Textile
Céline Condorelli, White Gold, 2012 (vue de l’exposition à Lunds Konsthall, Suède). Textile - Terje Östling

Les mots des commissaires de l'exposition

« Il était important de créer des ponts entre l’Antiquité et l’époque contemporaine en montrant notamment comment certaines problématiques vécues par les Alexandrins du passé trouvent encore un écho aujourd’hui. » Arnaud Quertinmont et Nicolas Amoroso

« L’objectif de cette exposition est de nous inviter à puiser dans l’histoire, la mythologie et les réalités d’Alexandrie pour aider à une meilleure compréhension de l’Europe et de ses histoires fondatrices. Il était donc essentiel d’aborder simultanément l’archéologie et le contemporain.» Edwin Nasr et Sarah Rifky

Ce vase tout particulier nous parle à nouveau du cosmopolitisme de la ville d’Alexandrie. En effet, si la technique de la faïence utilisée pour réaliser cet objet est tout à fait égyptienne, la forme du vase est issue du monde classique. Il en va de même pour les sphinges ailées représentées sur la panse, qui sont typées du monde grec ainsi que de l’époque perse en Égypte, tandis que les motifs floraux présents au niveau du pied sont purement grecs.

Jarre aux motifs de sphinx, de Bès et d’œil oudjat, IVe-Ier siècle av. J.-C.  Faïence verte et bleue. Genève, Fondation Gandur pour l’art.
Jarre aux motifs de sphinx, de Bès et d’œil oudjat, IVe-Ier siècle av. J.-C. Faïence verte et bleue. Genève, Fondation Gandur pour l’art. - Grégory Maillot

Infos pratiques

Réservations et renseignements
Réservation 7j / 7 de 9h à 18h par téléphone au 04 84 35 13 13
ou par mail à reservation@mucem.org / mucem.org
Sourds et malentendants : 06 07 26 29 62 / handicap@mucem.org

Ouvert tous les jours sauf le mardi et le 1er mai
10h-18h du 8 février au 30 avril 2023
10h-19h du 3 au 8 mai 2023

Dernière entrée 45 minutes avant la fermeture du site.
Sortie des salles d’expositions 15 minutes avant la fermeture du site. Ces horaires sont susceptibles de modification en fonction de la situation sanitaire.

Toujours plus de programmation à découvrir sur mucem.org

**Mardi 7 février, découvrez gratuitement et en avant-première la nouvelle exposition du Mucem « Alexandrie : futurs antérieurs : Toutes les infos ici
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