Député européen : un travail de fourmi souvent dans l'ombre

La plupart des députés européens exercent leur métier avec passion et s'y engagent à temps plein. Leur travail revêt tant de facettes différentes qu'aucun classement ne peut en rendre compte de manière complète et fidèle.

Ceux établis par les sites internet VoteWatch.eu et MEPranking.eu (MEP pour Members of European Parliament) servent néanmoins de référence. Leur premier critère consiste à vérifier la présence des eurodéputés au moment des votes à Strasbourg et lors des mini-sessions à Bruxelles. C'est un socialiste italien, Nicola Caputo, qui arrive en tête ; à la troisième place sur 751, on trouve Françoise Grossetête, première élue française et première vice-présidente du principal groupe le Parti populaire européen.

En deuxième position des 74 élus français, figure Jérôme Lavrilleux

Indépendant depuis sa rupture avec l'UMP, il est néanmoins resté membre du PPE : entre deux convocations dans l'affaire Bygmalion pour laquelle le Parlement a levé son immunité, il travaille consciencieusement, dans la commission des pétitions, mais aussi de l'emploi et des affaires sociales, où il veut réformer la directive sur les travailleurs détachés, et où il va bientôt décider de nouvelles aides pour les suppressions d'emplois à Air France.

Le travail d'un eurodéputé ne se mesure pas seulement à sa présence ou à ses interventions

Il rédige des rapports, des avis, des déclarations écrites, au classement par activité de VoteWatch, la vice présidente socialiste Sylvie Guillaume est en tête, alors que dans MEP Ranking, elle est devancée par la verte Karima Delli et la centriste Marielle de Sarnez. Pour les deux sites, Jean-Marie Le Pen est le plus mauvais élève. Marine Le Pen n'est que 467ème en terme de présence au moment des votes ; en revanche elle multiplie les prises de paroles dans l'hémicycle: systématiquement contre l'Europe et ses dirigeants.