Passer au contenu
Publicité

Un sursis pour le Roundup en Europe ?

À retrouver dans l'émission
L'actualité européenne.
Du lundi au vendredi à 21h
- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

La Commission européenne a annoncé ce mercredi qu'elle allait proposer aux Etats membres lundi prochain de voter une nouvelle autorisation provisoire du glyphosate en Europe de 18 mois.

Le Roundup, puissant désherbant, pourrait être encore autorisé 18 mois en Europe
Le Roundup, puissant désherbant, pourrait être encore autorisé 18 mois en Europe © Maxppp - Maxppp

La saga sur le glyphosate continue. Cet herbicide, le plus utilisé au monde, qui compose notamment le Roundup, est au cœur d'une polémique qui secoue l'Union européenne depuis plusieurs mois.

L'autorisation d'utilisation du glyphosate expire le 30 juin prochain. Il est donc urgent de prendre une décision. Mais jusqu'à présent, les Etats-membres n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le sujet. La Commission est pourtant revenue plusieurs fois à la charge, jusqu'à la proposition de ce mercredi d'un sursis de 18 mois.

Tout le monde n'est pas d'accord

A chaque fois, la Commission ne parvient pas à obtenir une majorité qualifiée des Etats-membres. Elle avait proposé de réautoriser le glyphosate pendant 15 ans, en mars dernier. Cela a été refusé. Même scénario lorsqu'elle a suggéré une autorisation limitée à dix ans. En mai dernier, elle propose finalement neuf ans. Mais là encore, il n'y a pas de majorité qualifiée, la France, l'Allemagne, la Suède et les Pays-Bas ayant voté contre.

Aujourd'hui, Bruxelles parle donc d'une autorisation de 18 mois seulement, le temps pour l'ECHA, l'agence européenne des produits chimiques, de rendre un nouveau rapport sur le glyphosate. En quelques mois, cette affaire est devenu un champ de mines pour l'Europe.

Qu'est-ce qui explique cela ?

Ce sont à la fois les précédentes études sur le glyphosate et la pression de la population qui empêchent la Commission d'atteindre une majorité qualifiée. Il y a un peu plus d'un an, le CIRC, le centre international de recherche sur le cancer, classait le glyphosate comme cancérogène probable. Mais quelques mois plus tard, l'EFSA, l'autorité européenne de sécurité des aliments, conclue l'inverse. Depuis, c'est la guerre au sein de la communauté scientifique.

En parallèle, près de 1,5 million de personnes ont signé une pétition lancée par une ONG contre le glyphosate. Des plaintes ont été déposées dans plusieurs pays. Et puis des tests ont été réalisés sur des eurodéputés, montrant que leur urine contient un taux de glyphosate en moyenne 17 fois plus élevé que la normale.

Des tests réalisés sur des eurodéputés montrent que leur urine contient un taux de glyphosate en moyenne 17 fois plus élevé que la normale.

En proposant seulement 18 mois de renouvellement, la Commission européenne espère donc faire redescendre la pression, en attendant l'avis de l'ECHA. Le commissaire européen chargé de la santé, Vytenis Andriukaitis, a déclaré ce mercredi que ce vote devait "être basé sur la science et non pas sur les aléas politique". Ce à quoi, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a immédiatement répondu sur Twitter que la France ne changerait pas d'avis

Épisodes

Tous les épisodes

02 min

02 min

02 min

Publicité

undefined