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Un accord sur le TAFTA/TTIP enterré par la France

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L'actualité européenne.
Du lundi au vendredi à 21h
- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

La France demande l'arrêt des négociations de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis, en raison d'un "déséquilibre évident" au profit des Américains. La résistance est aussi très forte en Allemagne où le ministre de l'Economie estime que le TTIP est "fini". Ce qui exclut un accord en 2016.

En Allemagne, la mobilisation contre le TTIP est très forte
En Allemagne, la mobilisation contre le TTIP est très forte © Maxppp - Maxppp

Le TAFTA ou TTIP, acronymes anglais pour Traité de libre-échange transatlantique ou Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, est négocié dans le plus grand secret depuis 3 ans. Par la Commission européenne à laquelle les Etats membres, dont la France, ont encore renouvelé le mandat cet été. Ses enjeux sont considérables: il vise à doper l'activité économique en supprimant les barrières commerciales et réglementaires grâce à des normes communes, en créant une vaste zone de libre-échange qui rapporterait 100 milliards de dollars (88 milliards d'euros) aux économies des deux côtés de l'Atlantique, assurent ses partisans. Au détriment des consommateurs et des salariés dénoncent ses opposants, qui craignent une dérégulation généralisée au profit des multinationales.

La difficulté pour l'Europe est d'imposer ses normes... exigeantes

En matière de sécurité, de santé, d'environnement; ses règles sociales, de protection des données. Son principe de précaution, notamment dans l'agriculture, ses appellations protégées. Son exception culturelle. Tout en limitant l'accès des multinationales à des tribunaux privés pour trancher les litiges avec les Etats. L'Europe veut imposer la réciprocité: la possibilité pour nos entreprises d'accéder aux marchés publics américains, ce qui est loin d'être acquis et fait dire à François Hollande qu'il y a un déséquilibre évident au profit des Américains.

D'où la demande de la France d'arrêter les négociations

Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au Commerce, rencontrera ses homologues fin septembre à Bratislava: il demandera leur arrêt pur, simple et définitif. En attendant de les reprendre sur de bonnes bases, précise t-il. Dans la transparence. Comme le souhaitent les citoyens très mobilisés en Allemagne, en Autriche et en Belgique.

"Les négociations n'ont pas échoué, elle ne sont pas finies" insiste Bruxelles. L'administration américaine assure avoir bon espoir de parvenir encore à un accord. Ce qui est de toute évidence exclu avant la fin du mandat de Barack Obama en janvier. Or Hillary Clinton et Donald Trump sont très critiques à l'égard du TTIP, alors qu'en France et en Allemagne la campagne électorale ne fait que commencer.

En cas d'accord, le Traité devrait encore être ratifié par les 27 Etats membres et par le Parlement européen.

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