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Duel britannique autour du Brexit

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Du lundi au vendredi à 21h
- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Sortir de l'UE menacerait la sécurité et l'économie du Royaume-Uni a souligné David Cameron devant le Parlement, où il présentait l'accord négocié à Bruxelles. Avec déjà un premier obstacle de taille dans sa campagne: l'engagement du populaire maire de Londres, Boris Johnson, en faveur du Brexit.

Boris Johnson et David Cameron
Boris Johnson et David Cameron © Maxppp - Maxppp

Le premier ministre britannique s'est donné 4 mois pour convaincre. A peine rentré de Bruxelles avec son "statut spécial" âprement négocié, David Cameron a annoncé que le référendum se tiendrait le 23 juin et a lancé la campagne. Moment idéal pour Boris Johnson, le charismatique maire de Londres, qui veut lui succéder à la tête des conservateurs et pourquoi pas à Downing Street, pour s'afficher comme son rival et le défier en duel sur cette question du maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union.

Les arguments des deux hommes sont à l'opposé

Si Boris Johnson estime que l'accord décroché à Bruxelles ne porte pas sur des réformes fondamentales et que l'europe présente un risque d'érosion de la démocratie, David Cameron souligne que le fait de la quitter menacerait la sécurité économique et nationale du pays. Un saut dans l'inconnu ne présenterait que des risques en ces temps d'incertitude. Position confortée ce lundi aussi bien en bourse, où la livre britannique est tombée à son plus bas niveau en sept ans face au dollar, que par Europol dont le directeur explique que le Royaume-Uni serait plus vulnérable aux attentats et au crime organisé, puisqu'il ne disposerait plus par exemple d'un accès direct à sa base de données.

Si le maire de Londres cherche à succéder à David Cameron, il n'est pas le seul à défendre le Brexit

Y compris au sein du gouvernement. C'est pour cela que David Cameron a décidé de permettre individuellement à ses ministres de faire campagne pour le in ou pour le out, même si son gouvernement prônera le maintien dans une Union "réformée": si les traités n'ont pas été changés, l'accord de Bruxelles offre des concessions importantes sur les prestations sociales versées aux travailleurs non britanniques et préserve les avantages de la City. La campagne en tout cas démarre sur les chapeaux de roues, et ce duel entre deux conservateurs qui partagent le même parcours, les mêmes études et une personnalité très proche la rend d'autant plus palpitante, même si dans les sondages le in l'emporte pour l'instant.

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