Les catacombes

Pour notre Victor Hugo national, les catacombes sont peuplées de « scolopendres de 15 pieds de long » qui digèrent les morts. Pour d’autres, c’est un passage vers l’au-delà. Alors Nans, pendant que Paris fait son art, dites-nous en plus, s’il vous plaît, sur ce lieu légendaire !

Et bien, je n’ai qu’une seule à vous dire : « Arrête ! C’est ici que commence l’Empire des morts ! ». Cet avertissement, gravé à même la pierre, devrait franchement en refroidir plus d’un. Et pourtant ! Les catacombes de Paris attirent plus de plus en plus de visiteurs, qui s’engouffrent dans les entrailles de notre ville.

Car vous qui nous écoutez, il faut que vous le sachiez ! Notre belle capitale n’est ni plus ni moins qu’une ville sur pilotis. Une ville fondée sur un immense réseau d’anciennes carrières de pierres, composé de galeries sombres, froides, lugubres...et bon… qu’on se le dise entre nous un peu humides. La série Nox, qui fait crapahuter Nathalie Baye dans ce lieu hors du temps, décrit parfaitement cette atmosphère.

Mais c’est à la fin du XVIIIème siècle que ces carrières, laissées à l’abandon, trouvent une nouvelle jeunesse dans la mort si je puis dire. 

En 1786, les catacombes sont bénies. Tout le monde est content ! Et on peut dire qu’il y a du monde dans cet ossuaire. Et même du très beau monde ! Imaginez : Rabelais, Racine, Montesquieu, Danton, Robespierre, l’Homme au masque de fer...ils y sont tous ! Parfois entassés dans des salles somptueuses dignes de la Chambre des secrets (alors ça, c’est pour ceux qui ont lu Harry Potter).

C’est donc peut-être pour ces raisons que ce lieu inspire le cinéma. La chanteuse Pink a joué dans "Catacombs" en 2007. Et cette même année-là, l’autre film horrifique "Catacombes" de John Erick Dowdle a fait un carton plein dans les salles obscures. Comme quoi, même après des siècles : le frisson est toujours là !