Passer au contenu
Publicité

Mare latinu : Vidéo : Dernières plongées sur l’épave toujours mystérieuse aux îles Sanguinaires.

À retrouver dans l'émission
Mare latinu
Du lundi au vendredi à 7h10 et 12h10
Par

L’épave des Iles Sanguinaires reste encore une énigme. Après un mois de fouilles sur le site, avec l’intervention précieuse des plongeurs de la Marine Nationale, les équipes du Drassm font appel à la dendrochronologie pour étudier les bois de construction du bateau.

Hervé Alfonsi retour de plongée.
Hervé Alfonsi retour de plongée. © Radio France - J.Susini.

L’intervention fin septembre d’une dizaine de plongeurs démineurs de la Marine Nationale à bord du Pluton, a permis de dégager des dizaines de tonnes de blocs de calcaires qui recouvraient l’épave. Du calcaire qui était la cargaison de ce bateau du XVIe siècle, à se demander dans cet amas de pierres comment peut-on encore en extraire des céramiques qui pour certaines sont encore intactes. Une épave unique en Méditerranée de part sa conception, il s’agit donc de comprendre où et quand a été construit ce bateau à la forme si particulière, avec quels bois. 

Frédéric Guibal est chercher au CNRS spécialisé en dendrochronologie, il est en ce moment sur les fouilles:

"Il s’agit d’étudier les anneaux de croissance formés chaque année par le bois pour dater les vestiges. Sur ce site la question qui est posée est double : quand est ce que les arbres utilisés pour construire le bateau ont été abattus, et d’où proviennent ces arbres ?

Le but de la manipulation est ici d’échantillonner sur différentes pièces en chêne, et d’autres en pin. Il faut construire une chronologie arithmétique de cernes de croissances propres aux espèces de bois. Ensuite on va comparer la chronologie de ces échantillons avec des chronologies de référence des étalons, des chronologies représentatives de la même essence d’arbre datées de façon absolue car elle parte des arbres vivants. Il s’agira de dater l’année de formation du dernier cerne formé par l’arbre c’est-à-dire avant sa coupe."

Une partie de l’ossature du bateau, 3D technique de photogrammétrie.
Une partie de l’ossature du bateau, 3D technique de photogrammétrie. - F.Osasa / D.Peloso/ Drassm.

"La dendrochronologie est précise à l’année prêt et donc plus précise qu’une datation au Carbone 14.  Pour ce qui est de la localisation, la provenance, on a la aussi des chronologies références absolues qui couvrent un réseau géographique important  dans les zones du nord de l’Europe, là où est censé avoir été construit ce bateau qui voguait là en Méditerranée. Peut-être que des chênes flamands ou britanniques ont été utilisés pour cette charpente." 

 Des céramiques dégagées sous des tonnes de calcaire.
Des céramiques dégagées sous des tonnes de calcaire. © Radio France - J.Susini.

Vidéo : Hervé Alfonsi de l’Arasm (Association pour la recherche archéologique sous-marine) une assiette remontée de l’épave entre les mains, précise les dernières étapes du travail de fouilles sachant qu’à ce jour on n’a pas toutes les réponses. 

loading

L’intérêt pour cette épave découverte en 2005 lors d’une prospection du Drassm ((Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) semble important au vue des moyens mis en œuvre, peut-être une réponse prochaine sur le Mystère de l’épave Sanguinaires C. 

Les archéologues sous-marins et les plongeurs de la Marine Nationale à bord du Pluton.
Les archéologues sous-marins et les plongeurs de la Marine Nationale à bord du Pluton. © Radio France - J.Susini.

Épisodes

Tous les épisodes

01 min

01 min

01 min

01 min

01 min

01 min
Publicité

undefined