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Mandrin, un enfant du pays. Une série radiophonique pour l'été. Épisode 14 : Ça sent le printemps

À retrouver dans l'émission
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Dans ce 14e épisode, Mandrin est à quelques heures de Pont de Beauvoisin, en Isère. Un endroit propice à l'installation d'un campement. Mais tous les contrebandiers ne sont pas d'accord.

Mandrin
Mandrin - Source Gallica - Bibliothèque Nationale de France

Ça sent le printemps

On est à quelques heures de Pont de Beauvoisin. La nuit tombe. Mandrin nous fait signe de mettre pied à terre. Le coin est propice pour installer notre campement. Je m'empresse de descendre de cheval. Si j'ai maintenant le cul tanné, il n'en est pas moins douloureux. Je suis un homme de plume, pas un homme de selle.

On commence à peine à se dégourdir les jambes, que cette grande gueule de Camus fait savoir haut et fort que lui, veut continuer. Jacques Michard, qu'on appelle "Le Camus", à cause de son gros nez écrasé, a le caractère aussi rugueux que sa peau grêlée. Il n'est qu'à deux lieues de chez lui. Il veut revoir sa Margot ce soir. Elle est grosse de ses oeuvres et bientôt prête à accoucher.

Mandrin fait la sourde oreille.

Le Camus insiste lourdement. Il pousse une gueulante. Toutes les têtes se tournent vers Mandrin. Le chapeau rabattu sur les yeux, mâchoire serrée, il caresse son pistolet. Même le vent s'arrête de souffler. Brusquement, il éclate d'un grand rire juvénile en lançant : "Si le loupiot te ressemble, tu as raison, mieux vaut aller consoler la mère".

Le Camus éperonne son cheval et dérale au galop.

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