La Jumenterie de Cornouaille préserve une espèce menacée

Une affaire de famille

C'est en 1969 que le dernier cheval de trait a quitté cette petite ferme de Briec, laissant place aux troupeaux successifs de vaches laitières. Quatre générations plus tard, Olivier Briand et Laura Salaün reprennent l'exploitation familiale pour y faire grandir des juments de trait. L'objectif est simple : faire perdurer cette race menacée. Il faut plus de 2 500 naissances par an en France, pour considérer l'espèce viable.

A chaque printemps, la Jumenterie de Cornouaille se remplit de poulains, dont certains rejoindront le troupeau, pendant que d'autres partiront dans d'autres familles. Entre trois et quatre mois, le poulain est considéré comme presque sevré et la période de la traite commence. Sur les 25 litres de lait produits par une jument, seuls 2 litres sont prélevés par la traite, le reste étant pour les petits.

De l'exploitation à la production, il n'y a que quelques pas

Circuit court, voire très court, c'est le mot d'ordre à la Jumenterie de Cornouaille. Une fois le lait prélevé en salle de traite, direction le laboratoire pour sa transformation. Il y est lyophilisé, conditionné sous forme de savons, de baumes ou encore de gélules. Bien connu pour ses vertus nourrissantes sur la peau, les produits de Laura et Olivier traversent ensuite la cours. Après le laboratoire, la boutique !

Un métier passionnant

En pleine période de naissance, Etoile est prête à mettre bas, bien à l'abri près de la salle de traite. Le hic ? Elle voudrait retourner au pré avec ses congénères, alors elle fait patienter Laura et Olivier pour sa mise bas !

La Jumenterie de Cornouaille ouvre ses portes pendant les vacances scolaires ainsi que durant la période estivale.