Passer au contenu
Publicité

Fécamp - Pascal et les chants de marins

À retrouver dans l'émission
Les normands du bout du coin avec Frédérik Romanuik
Du lundi au vendredi à 8h09, 10h50 et 17h09, le dimanche entre 10h et 11h
- Mis à jour le
Par

L'Histoire de la mer et des marins, c'est dans les chants d'antan qu'il va la chercher.

C'est par le chant que Pascal remonte le fil de l'Histoire des marins
C'est par le chant que Pascal remonte le fil de l'Histoire des marins © Radio France - Fred Romanuik

L'Histoire des marins, il l'a chevillée au ventre, Pascal. Enfin... Peut-être devrais-je plutôt dire aux cordes vocales. On a tous nos marottes: ce qui le fait vibrer, lui, c'est l'Histoire par le chant. Parce qu'en la matière, les marins sont servis. Dans le temps, à l'heure où même les journaux n'existaient pas, le moyen qu'on avait trouvé pour passer l'info, c'était le chant. Quand aujourd'hui les journalistes écrivent leurs articles, ce sont des couplets qu'on inventait alors. Pour pouvoir chanter les nouvelles aux villageois. Soyons clairs, en ce temps-là, ce sont essentiellement les crimes qui faisaient s'égosiller le chanteur des rues. Dans le passé, il n'y avait d'ailleurs pas que le chanteur des rues pour raconter le présent. Les marins n'étaient pas en reste.

Pascal a écrit sur les chansons qui racontent Fécamp
Pascal a écrit sur les chansons qui racontent Fécamp © Radio France - Fred Romanuik

LE SIFFLEMENT DANS LES VOILES

Vous n'avez oublié le mode de fonctionnement d'un bateau, dans le temps jadis. Le navire fendait les flots à la seule force du vent. À l'époque, on ne connaissait pas le bourdonnement du diesel. En lieu et place du grondement de nos moteurs d'aujourd'hui, on avait le sifflement du vent dans les voiles. Autant vous dire que le marin d'alors ne connaissait pas la pollution sonore. Les seuls décibels qui lui chatouillaient les oreilles étaient ceux des éléments. Voilà qui laissait tout le loisir aux équipages de pousser la chansonnette. Des chansons qui pour beaucoup sonnent encore parfois, dans nos ports. Grâce à des passeurs comme notre Fécampois.

Où qu'on regarde, chez Pascal, il y a toujours un coin rappelle la marine
Où qu'on regarde, chez Pascal, il y a toujours un coin rappelle la marine © Radio France - Fred Romanuik

DES HISTOIRES À RACONTER

Ils partaient des mois, nos marins, nos pêcheurs. Des mondes de testostérone, au milieu de nulle part. Ils avaient beau être entourés de bleu, des histoires, il y en avait à raconter. Les terres où ils posaient le pied. Les tempêtes, les épidémies, les hommes. Ces histoires, ils les chantaient, à bord. Pour s'occuper, certes, mais aussi pour cadencer la vie du navire. Le fameux ho hisse! avait fini par lasser. Alors, on chantait les textes pondus par l'un ou l'autre. C'était fort, c'était viril. C'est ça qu'il aime, Pascal. Retrouver ces morceaux d'Histoire entonnés sur les bateaux ou dans les ports. Et les transmettre.

Chaque bateau a son histoire. Il n'y a plus qu'à la chanter
Chaque bateau a son histoire. Il n'y a plus qu'à la chanter © Radio France - Fred Romanuik

TRANSMETTRE L'IMMATÉRIEL

C'est un passeur d'Histoire, Pascal. Avec sa bande, il chante ici et là. Loin, parfois. On l'a vu les chanter outre-Atlantique, ces chansons qui parlent de l'Homme. Il partage l'immatériel, c'est ça qui est beau. J'aime bien son postulat: Si j'ai 2 billets de 5€, tu me dis: "Tiens, file-moi 5€"... Bon, on a 5€ chacun. J'ai perdu 5€. Tandis que si je t'apprends une chanson, on est 2 à la connaître. Ça va au-delà du partage, cette histoire. Le partage, quelque part, c'est diviser un peu... Là, on est dans la duplication, dans l'émulation. Alors, moi ce que je dis, c'est: photographiez bien la trombine de Pascal, sur les photos qui illustrent cet article. Vous le croiserez forcément, pendant Grand'Escale ou après, dans les rues de Fécamp. Si j'étais vous, je l'arrêterais. Et je solliciterais mon droit à profiter moi aussi de la duplication. Et je lui demanderais qu'un truc: me chanter une chanson.

Sur chaque port, il y a 1000 chansons à écrire
Sur chaque port, il y a 1000 chansons à écrire © Radio France - Fred Romanuik

Épisodes

Tous les épisodes

Publicité

undefined