Brémontier Merval - Paul et la poule de Gournay
Semaine spéciale "animaux". À 16 ans, il s'est pris d'une vraie passion pour le petit volatile gournaisien.
Il a 16 ans, Paul. Si vous le cherchez, pas la peine d'aller voir dans sa piaule. Non, il n'est pas sur ses écrans. Il ne passe pas ses journées sur les réseaux sociaux. Je ne lui ai pas demandé, mais il n'a pas le profil de l'ado incollable dès qu'on évoque Minecraft ou Fortnite. Sa vie à lui, elle se fait dehors, au grand air, avec ses poules. Enfin, le week-end. Parce qu'en semaine, c'est au Lycée du Pays de Bray que ça se passe. Paul y est élève en STAV (Science et Technologie de l'Agronomie et du Vivant). C'est là, au cœur d'un domaine vieux de 400 ans que lui et ses potes forment leur jeunesse.
UNE PASSION POUR LA GOURNAISIENNE
Autant dire qu'au lycée agricole Paul est à sa place. Juste parce que ses passions n'ont rien de numérique ou de virtuel. Il a les pieds dans son terroir. Lui, ce qui le fait vibrer caquette et pond de beaux œufs. Des œufs bien blancs, un peu plus gros que la moyenne. C'est pour la poule de Gournay que Paul s'est pris de passion. Parce qu'elle en a, des atouts, la jolie. Elle est très belle déjà, parée de son plumage caillouté de noir et de blanc. Mais surtout, le grand-père du jeune homme l'adore, lui aussi. Rien que ça, c'est une raison d'aimer la poule de Gournay .
UNE POULE RÉINTRODUITE PAR LE GRAND-PÈRE
Il faut savoir qu'au cours de la première moitié du 20ème siècle, on s'attendait à voir disparaître le petit volatile. Mais c'était sans compter sur quelques mordus, à l'instar du grand-père de Paul, qui, armés de patience et de passion ont progressivement réintroduit la petite gournaisienne. Le monsieur étant généticien, il a su s'y prendre et faire les choses bien. Il a su, surtout, transmettre à son petit-fils l'envie de poursuivre. Et Paul, ce dont il est sûr aujourd'hui, c'est que même s'il ne fera pas de la poule un métier, elle restera une passion jusqu'au bout.