Les inondations
Comprendre les inondations pour les anticiper.
Les inondations sont provoquées par des pluies intenses ou persistantes qui apportent sur un laps de temps très court une quantité d’eau très importante.
On considère que la situation est préoccupante quand il tombe au moins 100 mm d’eau en une heure, soit l’équivalent de 26 piscines olympiques qui se déverseraient sur une surface d’1 km carré.
Et quand les sols ne parviennent plus à éponger la pluie, que les cours d’eau saturent et sortent de leur lit, la situation peut évoluer en “crues-éclair” dévastatrices, notamment dans les zones montagneuses, (on se souvient de Vaison-la-Romaine en 1992, et du Grand-Bornand en 1987).
D’autres facteurs aggravant existent pour expliquer les inondations : l’urbanisation avec l’imperméabilisation des sols bétonnés ou goudronnés, l’usage de certains traitements agricoles (qui ne permettent plus à la terre d'absorber l’eau), ou encore la modification importante du paysage que l’on a contrarié.
Et dans l’attente que les efforts engagés (sur le long terme) contre le réchauffement climatique finissent par payer, il faut (à court terme) trouver des solutions d’urgence pour limiter la casse.
L'exemple vénitien
A Venise, ples eux de la lagune envahissent chaque année les rues de la ville. Ce phénomène (appelé Acqua Alta) est causé par l’élévation du niveau de la mer et des marées, en raison du réchauffement climatique dont l’homme est en partie responsable.
Ainsi, et pendant plusieurs jours, vénitiens et touristes ne circulent plus que juchés sur des planches en bois posées à la “va-vite” sur des parpaings.
Et quand le niveau de l’eau baisse, les dégâts sont souvent importants…
Des ingénieurs ont donc mis au point des murs mobiles sous la mer qui, en cas de montée des eaux, surgissent au large de la ville, pour séparer temporairement toute la lagune vénitienne de la mer Adriatique afin de la protéger.
Une barrière anti-inondation efficace puisqu’elle a permis d’endiguer les dernières crues vénitiennes.
Mais si Venise a choisi de s’opposer à la montée, d’autres villes ont fait le choix choisi de l’accepter.
C’est le cas dans certains pays asiatiques (comme la Thaïlande ou Singapour) où l’on prend le parti de ne pas retenir l’eau, mais tout au contraire de la laisser s’infiltrer dans le sous-sol des habitations et des bâtiments. Une stratégie qui vise à limiter les effets de la pression importante que l’eau exerce sur les murs extérieurs lors des inondations, et qui fait ses preuves (à condition d’avoir prévu des pièces enterrées, comme des caves) en limitant notamment les dégâts sur le bâti….