Le mot du jour : renaissance

Renaissance, c’est le mot que vous avez choisi, Jean. Vous nous en dites davantage…

Volontiers et d’abord pour préciser le thème de cette exposition au titre intriguant et forcément prometteur, signalons au programme la pollution, le changement climatique, la surconsommation des ressources et de l’énergie, la pandémie, les inégalités sociales, avec l’idée que le monde actuel est menacé. Voilà donc une exposition qui pousse à réagir à travers différents développements « à mi-chemin » disent les organisateurs entre « réalité et fiction ». Et par exemple le visiteur, du site est plongé dans trois environnement différents, en 2023, là c’est presque demain, ensuite en 2029, c’est après-demain, puis en 2045. Bon, 2045, ça fait loin mais avec une prothèse de cerveau, j’y arriverai peut-être…

Mais oui on sera là, Jean. Et finalement ce mot « renaissance » il vient d’où ? 

Eh bien on pourrait croire, qu’il ne peut pas être né avant la Renaissance, qui en France se situe au XVIe siècle. Eh bien erreur… il est attesté en français dès 1380. En fait, cette période marquée par des écrivains comme Ronsard ou un roi, François Ier, n’est ainsi appelée que depuis 1825. La Renaissance, le mot convenait bien à cette période de jaillissement des arts et de découvertes. Mais le mot renaissance existait en fait depuis le XIVe siècle en tant que terme religieux pour évoquer la régénération de l’âme par notamment le baptême. Il fut ensuite, par extension, assimilé au fait de revivre, de ne plus être en danger de mort. Alors Renaissances au pluriel, c’est une véritable explosion de solutions qu’on nous propose. Il faudrait que s’enracinasse au moins une très bonne idée. Pourquoi, j’utilise enracinasse… parce que c’est l’anagramme de renaissance. Je voulais le placer…