La psychoarchitecture (oui oui, vous avez bien lu)

Psychoarchitecture : un mot inventé, mais qui en définitive, est peut-être avant-gardiste. Vous nous en dites davantage, Jean ? 

Volontiers. En fait, carte blanche a été donnée à Christophe Berdaguer et à Marie Péjus dans le cadre d’Universcience pour l’exposition appelée pshchoarchitecture, qui s’inscrit dans la dynamique d’une installation plus large, dont le thème reste les « maisons imprimées » avec une question : s’agirait-il de « l’habitat du futur » ? En fait, depuis qu’existent les imprimantes en 3D, une des applications inimaginables il y a vingt ans est de concevoir des maisons imprimées en 3D et en 2015 sortaient déjà les premières maisons conçues ainsi, en Chine, en Russie, aux États-Unis, etc. D’où de nouvelles techniques de construction conçues par empilements successifs de couches de matériaux, ce qui permet d’édifier des maisons en un temps record et à moindre coût. En bref c’est une aventure nouvelle pour les architectes, et elle vient  donc à point l’exposition de ces maisons rêvées, fantasmées, comme en dessinent les enfants, ici des sculptures étonnantes de maisons en résine d’un blanc superbe. 

En définitive, Jean, ce sont des maisons imaginées sans les contraintes traditionnelles de l’architecture, et le mot même d’architecture est d’ailleurs revu ici avec la psychoarchitecture.

Exactement, ce qui incite à rappeler l’origine du mot architecture qui, en français, ne date pas, à dire vrai du Moyen Âge, mais du XVIe siècle, en partant du latin « architectura » qui signifiait déjà l’art de construire. En réalité, ce mot vient du grec arkhein, arkhia, prendre l’initiative, et de tekton, un constructeur de bateaux, puis un charpentier. Et on sait qu’en latin la pierre prit le relais. Alors voici aujourd’hui, le plastique, la résine, en 3D. À vrai dire, tant qu’on ne me prépare pas mon sandwich par ordinateur sur 3D, tout va bien.