Journée du sommeil : les conseils du responsable du centre des pathologies du sommeil de Strasbourg

C'est le 24e journée mondiale du sommeil, alors que les Français dorment de moins en moins bien. Un sur cinq souffre d'insomnie, 8% de la population fait de l'apnée du sommeil. La question du sommeil est "très, très vaste et un énorme enjeu de santé publique", insiste sur France Bleu Alsace Patrice Bourgin, responsable du centre des pathologies du sommeil de Strasbourg.

On dort en moyenne moins de 7 heures par nuit, contre 8 à 9 heures dans les années 1960. "C'est de pire en pire à cause des évolutions de la société, des écrans et de la pression qu'on a", constate le Pr Bourgin qui demande "une éducation de la population pour avoir une bonne hygiène de sommeil".

Ne pas hésiter à consulter

Il rappelle les trois grands principes d'un bon sommeil : la durée, la qualité et la régularité, "en fonction du chronotrope, si on est du matin ou du soir". Il recommande d'arrêter les écrans tôt avant de se coucher, pour les adolescents et les adultes, "car il y a une stimulation intellectuelle qui provoque l'éveil [...] et à cause de la lumière".

Au-delà de la fatigue, il existe des pathologies du sommeil : apnée du sommeil, syndrome des jambes sans repos. Elles "vont favoriser les complications cardiovasculaires, l'hypertension, la prise de poids". C'est pourquoi le Pr Bourgin préconise de consulter des centres du sommeil en Alsace, qu'on peut joindre en passant d'abord par son médecin généraliste.

Il insiste aussi sur l'importance de la sieste "très courte, qui permet d'éviter de lancer les mécanismes de sommeil, pendant 15 minutes ou une demi-heure". Pour ceux qui travaillent avec des horaires décalés, "elle peut durer un peu plus longtemps", précise-t-il.