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1971, évasions à la prison de Perpignan et redoutable "déluge" sur la Côte Vermeille

À retrouver dans l'émission
Hélène Legrais
Du lundi au vendredi à 07h25
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Dernière escale en 1971 avec les archives résumées par Hélène Legrais. Evasions à la prison de Perpignan en ce début des années 70 et terribles intempéries sur la Côte Vermeille.

Illustration : Hélène Legrais.
Illustration : Hélène Legrais. © Radio France - Sébastien Giraud

La fin de l’été 1971 n’est pas de tout repos dans le département …

… et ridiculise la maison d’arrêt de Perpignan qui enregistre en quelques jours deux évasions groupées. D’abord le 22 août, 4 détenus dont Juan Lopez, « l’amant diabolique » de St Assiscle qui avait manigancé avec sa maîtresse l’assassinat de son épouse, franchissent le mur pourtant hérissé de tessons de verre à l’aide de bouts de tissus noués entre eux. La police a à peine le temps de se lancer à leur poursuite que 6 autres prisonniers se font la belle après avoir maîtrisé un gardien en suivant exactement le même chemin et le même modus operandi. Voilà donc dix détenus en cavale dans la nature. Pas pour longtemps … Cinq, tous du 2e groupe, sont repris assez vite. La police avait mis épouses et maîtresses sous surveillance. Deux autres fuyards dont Juan Lopez, sont retrouvés ensuite. Epuisés, ils dormaient dans une voiture volée près de Prats de Mollo. Les autorités admettent qu’il est plus que temps de sécuriser la maison d’arrêt et de renforcer son personnel.

Et à part ça ?

Escalade de la violence en Irlande du Nord et mort de Khrouchtchev, l’homme de la déstalinisation. Mgr Bellec, l’évêque de Perpignan, démissionne pour devenir, à sa demande, curé d’une paroisse près de Périgueux. Le Père Henry L’Heureux lui succède. Début septembre, un chien de berger retrouve le corps du petit Jean-Luc près de Darnius, à côté de Gérone, où le jeune Perpignanais avait disparu au cours d’une promenade en famille le jour des Rameaux 1968. Que lui est-il arrivé ? Le mystère demeure.

Et le 20 septembre une trombe d’eau dévaste la Côte Vermeille.

A l’approche de l’équinoxe d’automne, de terribles orages, de véritables trombes d’eau, s’abattent sur le littoral entre 2 et 8h du matin. En pleine nuit un torrent d’eau et de boue ravage tout et fait deux morts : un jeune homme de 17 ans originaire de l’Essonne qui campait à Port-Vendres et qui a été écrasé sous sa tente par l’écroulement d’un mur, ainsi qu’un maraîcher à Collioure emporté par le torrent après avoir passé quatre heures réfugié sur un toit qui finalement s’est écroulé. Argelès, Collioure dévasté par le Douy, Port-Vendres et Banyuls où on mesure 1m50 d’eau, sont inondés.

En pleine nuit, c’est la panique : 200 campeurs sont évacués, le courant et le téléphone sont coupés ainsi que la voie ferrée, par des éboulements, entre Argelès et Collioure d’une part, entre Figueres et Llansa de l’autre côté de la frontière. 65 employés de l’usine « Papa Falcone » à Port-Vendres sont mis provisoirement au chômage. Les dégâts sont considérables d’autant que la pluie recommence à tomber cette fois sur Perpignan et la plaine : 115 mm en 24h. Les routes sont inondées et les villages de St Nazaire, Saleilles et Alenya sont isolés. Rues et caves sont sous l’eau. Les vendanges sont fortement compromises. A St Cyprien les récoltes sont détruites à 100%. Les prévisions météo sont pessimistes et le préfet, Gilbert Carrère, décrète l’état d’urgence. Arthur Conte, député des PO, est reçu par le Premier ministre Jacques Chaban Delmas. 42 communes sont déclarée « sinistrées ». Les élus l’assurent : il est grand temps de s’occuper de l’aménagement du Réart. Les orages catastrophiques ont frappé aussi l’autre versant des Pyrénées : 12 morts et 560 millions de francs de dégâts en Catalogne sud.

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