On assite aux manoeuvres internationales cynotechniques au fort du Parmont à Remiremont dans les Vosges

Deux journées pour s'entrainer et faire faire des exercices aux chiens embarqués dans l'aventure de manoeuvres cynotechniques que ce soit avec le pisteurs ou les questeurs.

Michel Sentenas est vice-président fédéral de l'association qui regroupe les bénévoles dans le Grand-Est, il nous explique que les interventions de l'association sont bénévoles, et se font uniquement sur la requête des autorités, car les bénévoles ne se substituent pas aux professionnels formés aux recherches, ils viennent en complément, sur certaines missions.

Gilles Weick quant à lui, est le responsable technique Cyno, c'est à dire que c'est lui qui valide les exercices entre autres. Il nous explique la différence entre la quête, et la piste : "ce sont deux techniques qui n'impliquent pas la même chose.

• La piste, c'est rechercher une personne vivante qui s'est déplacée d'un point A (le point de départ) vers un point B et qui a disparu des radars pendant ce trajet. La rechercher cynotechnique se fait à partir d'un objet ou d'un vêtement qui lui appartient, que l'on fait renifler au chien, pour qu'il piste son odeur jusqu'à retrouver le lieu où la personne se trouve. Cette personne peut-être perdue, désorientée, blessée, accidentée, consciente ou inconsciente, etc...

• La quête c'est rechercher une personne dans un secteur défini, sans avoir d'objet pour pister son odeur. Par exemple, une personne qui part en randonnée en montagne, et dont la disparition est signalée à un moment donné car elle n'est pas rentrée chez elle. Les recherches vont se faire avec un chien entrainé à cela, qui va trouver toute personne vivante qui se trouve dans le secteur concerné. Si ce n'est pas la bonne personne qu'il trouve, par exemple un randonneur pas perdu du tout, son maître lui intime l'ordre de continuer, jusqu'à qu'il trouve la personne disparue.

Les chiens sont formés à l'une ou à l'autre des techniques, et l'entrainement se fait sur la base du jeu. L'association forme donc les maîtres, les chiens, mais aussi les victimes, c'est à dire les personnes qui vont participer aux entrainements et que les chiens vont chercher. Les victimes "factices" mais bien en chair et os, sont indispensables à la formation du chien, et sont formées spécialement à ces exercices.

Nicolas est bénévole de l'association, depuis 4 ans. Il est l'heureux propriétaire de Rayka, 4 ans, adorable et fougeux berger belge malinois, qui ne demande qu'à se rendre utile. Depuis qu'elle est toute petite, Rayka s'entraine avec son maître ainsi qu'avec Anaëlle, qui joue le rôle de victime bénévole, et a rejoint les équipes cynotechniques il ya 7 ans maintenant. Inutile de vous dire que la complicité entre ces 3 là est juste incroyable !!

Stéphane Arnould quand à lui, est le président de l'antenne vosgienne, fondée en 2022, qui compte quelques 14 bénévoles. Depuis deux ans il a déjà participé, avec ses bénévoles, à  3 demandes de secours, dont la dernière, très récente, a permis de sauver, en moins de 36h une dame de 87 ans qui s'était blessée en se baladant en forêt, et qui a été retrouvée tranquillement installée sur un banc, pour ne pas aggraver l'entorse qu'elle s'était faite à la cheville.

L'attention est aussi portée sur les formations au premiers secours pour les victimes, mais aussi pour les chiens qui peuvent se blesser en intervention. Là encore les bénévoles de l'association assurent les premiers soins.

Vous voulez rejoindre les bénévoles cynotechniques et participer à des recherches ? Il existe surement une antenne près de chez vous, en attendant vous pouvez trouver toutes les informations sur la page facebook de l'antenne Vosgienne.