Lemken, fournisseur de matériel agricole, à Boigny-sur-Bionne, invente une machine pour les betteraviers !

Cette entreprise a traversé le temps. Installé depuis peu à Boigny-sur-Bionne, à l'est d'Orléans, elle est présente sur notre territoire depuis près de vingt ans. Mais c’est bien il y a 240 ans que Lemken est née, en Allemagne. C’est son directeur général, Jean Christophe Reignier, qui nous en parle.

"Lemken est en fait une société familiale allemande, nous en sommes à la septième génération depuis 1780 de cette société spécialisée dans la charrue, puisqu'elle a vu son premier brevet déposé il y a cent ans, en 1925. Et cette société là, en fait, est restée familiale, à continuer à se développer dans le travail du sol, mais aussi dans le semis. Et puis, dans les années 80, s'est développée dans tous ces domaines là, plus général du sol semis, en devenant leader sur tous ces produits qui sont  les cultivateurs, mais aussi les semoir à blé."

Un nouveau siège à Boigny-sur-Bionne, près d'Orléans

Si Lemken a vécu ses premières années loirétaine à Saint-Jean-de Braye, la société allemande vient d’investir dans un nouveau siège à Boigny sur Bionne dimensionné pour répondre aux enjeux nombreux dans le monde de l’agriculture : "donc, c'est une société qui était en fait un importateur privé : trois fournisseurs qui étaient donc les trois actionnaires. La société s'est très bien développée dans les années 90, et surtout 2000, pour monter à plus de 70 millions d'euros de chiffre d'affaires qui devenait essentiellement faits par Lemken à plus de 80%. Et donc, en 2012, Lemken a rachet" les parts et c'est devenu une filiale à 100% Lemken, à Saint-Jean-de-Braye. Et c'est à partir de là que la société Lemken a décidé d'investir en France avec un nouveau siège, désormais à Boigny-sur-Bionne", commune limitrophe de St-Jean-de-Braye.

Lemken conçoit une machine pour les betteraviers

Et si je vous disais que Lemken vient de proposer il y a peu de nouveaux outils à destination des betteraviers. L’entreprise allemande pourrait même permettre de faire émerger une filière bio pour le sucre. "Lemken a acheté il y a trois ans une société spécialisée dans le désherbage mécanique qui va permettre de répondre à la problématique actuelle posée quant à l'avenir des produits phyto, surtout au niveau des désherbants, avec le remplacement du glyphosate et autres. Et donc le désherbage mécanique existe depuis longtemps pour des plantes comme le maïs, qui ont un grand écartement. Mais nous lançons une machine spécialement pour la betterave. Ici, le Loiret est une grande région de betteraves avec plus de 35.000 hectares de betteraves, 1700 exploitations agricoles qui font de la betterave. Et cette machine permet justement de pouvoir aller dans les champs et de biner, comme on dit anciennement, et de désherber entre les rangs et sur les rangs. Et cela va permettre de répondre à la problématique de désherbage pour ces betteraves là, pour la filière bio, puisqu'il fallait plus de 100 heures par hectare pour pouvoir désherber manuellement, ce qui est donc pratiquement infaisable !"

Alors si Lemken a 240 ans, l’entreprise continue à offrir des solutions d’avenir pour les agriculteurs qui ont décidé de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Cette