Des brosses à dent picardes au Salon du Made in France

France Bleu Picardie : Il y a dix ans vous repreniez la Brosserie française alors en liquidation après une délocalisation de sa production en Asie. Dix ans plus tard, vous le dites : le pari du made in France, du made in Picardie il est gagné ?

Olivier Remoissonnet : Oui, c'est un pari gagné et c'est surtout un pari gagné pour les consommateurs d'avoir toujours le choix du made in France dans leurs rayons. C'est une très belle histoire depuis dix ans et je suis ravi de la partager avec toutes les équipes de la Brosserie française.

Est-ce que c'est possible de faire du fait en France, du fait en Picardie, tout en restant accessible financièrement ?

C'est possible à partir du moment ou on a un modèle économique qui est basé sur la valeur des produits, c'est à dire la valeur du travail des produits que l'on va sourcer sur le terrain, c'est à dire des produits issus du recyclage essentiellement ou des déchets d'autres activités. Et sur cette base là, ça nous permet de faire des brosses à dents qui ne sont pas plus chères que les autres, c'est à dire entre 3,50 € et 4,50 € pour la majeure partie de nos produits.

Et ce prix est-ce qu'il a augmenté ces derniers mois ? Est ce qu'il va augmenter avec l'inflation qu'on observe en ce moment ? 

On voit des augmentations arriver et ça c'est une certitude pour le moment. Nous, on a réussi à maintenir nos tarifs parce qu'encore une fois, on repose sur une économie circulaire de circuits courts et qu'on fait le maximum pour que ça puisse bénéficier avant tout au consommateur.

Alors votre pari à la Brosserie française avec Bioceptyl c'est de faire du Made in France en Picardie écoresponsable. Comment vous faites, notamment en ce moment, pour dépenser le moins d'énergie possible ?

On est d'abord les brosses à dents qui émettent le moins de carbone. C'est à dire que sur toutes les marques qui existent en France, nous sommes la marque la moins émettrice de carbone. Ça veut dire aussi qu'on est forcément beaucoup plus sobre. On utilise des circuits courts et uniquement des produits recyclés. Et dans nos outils de transformation, on fait attention de n'utiliser que de l'énergie verte issue de parcs éoliens et hydrolien. On a des machines qui sont de moins en moins énergivores parce qu'on les remplace au fur et à mesure. Et puis on ne distribue que dans des réseaux vertueux là ou on peut exprimer notre savoir faire. Et ça nous permet aujourd'hui d'avoir le produit qui a le moins d'impact sur l'énergie. Même si c'est un sujet qui est important et on le voit venir puisque les problématiques de gaz ou d'électricité, ce sont des problématiques importantes qui arrivent devant nous. Mais pour l'heure, on arrive à maintenir le coût.