Des hydroliennes en quantité "aux alentours de 2026 ou 2028", espère le dirigeant du Bordelais Seenoh
C'est l'entreprise qui a installé la plateforme près du pont de pierre à Bordeaux pour tester des hydroliennes. Seenoh, l'entreprise bordelaise espère beaucoup du développement d'une filière dans les prochaines années, dit sur France Bleu Gironde un de ses dirigeants, Marc Lafosse.
Cinq ans après l'inauguration de la plateforme de tests d'hydroliennes sous le pont de pierre à Bordeaux, une seule produit de l'électricité pour le réseau français, au large de l'île d'Ouessant, dans le Finistère. La technologie n'est "pas encore tout à fait mature, compétitive", reconnaît sur France Bleu Gironde Marc Lafosse. Dirigeant de Seenoh, l'entreprise bordelaise qui teste les hydroliennes des entreprises qui les fabriquent. Un "laboratoire à ciel ouvert", qui vise à travailler sur des "améliorations qui vont permettre la baisse des coûts vis-à-vis de l'environnement, de la production d'énergie", explique-t-il dans La nouvelle éco.
On pourrait se passer d'un EPR en installant des objectifs ambitieux dans l'hydrolien
Alors que la loi sur le renouvelable revient ce lundi à l'Assemblée nationale, il n'est pas encore questions d'hydroliennes, mais de panneaux photovoltaïques, éoliennes à terre et en mer. L'hydrolien comptera "beaucoup plus de machines dans quelques années", espère Marc Lafosse. "La première ferme sera normalement installée d'ici 2025 à 2026 au large de Cherbourg", se projette-t-il. Avec une filière industrielle "que l'on espère aux alentours de 2026 ou 2028".
Des hydroliennes qui auraient la capacité de produire "5 GW sur nos côtes métropolitaines". "Du côté du raz Blanchard, les courants les plus forts d'Europe, ce serait l'équivalent d'un EPR sous l'eau, invisible, à 28 kilomètres de Cherbourg. On pourrait se passer d'un EPR en installant des objectifs ambitieux dans l'hydrolien", estime-t-il.