La Minute Rouge et Noir : Boulhendi le gardien du temple

Considéré comme un des patrons du vestiaire rouge et noir alors qu’il n’a jamais porté le maillot du Gym en match officiel. Voilà le paradoxe du parcours de Teddy Boulhendi et de ce poste si particulier de troisième gardien. Remplaçant du remplaçant dans les buts mais titulaire indiscutable dans les réunions de cadres chaque semaine avec le staff ou les dirigeants. Boulhendi s’assoit à la table des Dante, Todibo, Thuram en terme d’ancienneté, de légitimité, d’esprit d’équipe.

Trait d’union entre les générations, capable d’encourager, pousser les plus jeunes et chambrer sans retenu les anciens. De monter en tribune quand Bulka et Dupé squattent la feuille de match et de descendre dans l’arène pour défendre l’écusson et les partenaires. Comme contre Montpellier. Suspendu deux matchs le mois dernier pour s’être frotté de trop près aux Pailladins dans les couloirs de l'Allianz Riviera. Teddy perd son sang-froid, mais teddybear dans le vestiaire ! Boulhendi pense d’abord à l’équipe et à ce club qu’il a rejoint en 2016 à 15 ans.

Talentueux, bon camarade, celui qui est né à Martigues monte chez les grands à l’époque de Vieira déjà comme numéro 3. Depuis il en a vu passer des coaches et des gardiens. De Galtier à Benitez, de Favre à Schmeichel. Sans réussir à convaincre pour l’instant, les staffs et dirigeants successifs, qu’il pouvait être mieux qu’un grand frère. Même quand Sirigu a filé à l’italienne cet hiver le Gym a préféré recruté Dupé. Alors à 23 ans et avec encore une année de contrat, choisira-t-il cet été la stabilité et ce costume parfaitement taillé pour lui ici ? Ou demandera-t-il un prêt ou un départ pour tenter sa chance comme numéro 1 ? Voilà une des questions qu’on a envie de lui poser dans 100% Aiglons. Sans prendre de gant évidemment !