Passer au contenu
Publicité

Carte scolaire du Calvados - “Une classe perdue alors que nous avons le même nombre d’élèves !”, Ingrid Heuzé

- Mis à jour le
Par

La commune de Seulline conteste la perte d’une classe de maternelle prévue dans la carte scolaire de la rentrée 2024. Ingrid Heuzé, qui a la double casquette de mère de deux enfants et conseillère municipale, critique la méthode de calcul de la direction académique de l’Education nationale.

Illustration : photo classe
Illustration : photo classe © Maxppp - Vanessa MEYER

74 fermetures de classe et 24 ouvertures en septembre prochain dans le Calvados. Le projet de carte scolaire dans le Calvados a été présenté ce mardi 9 avril par la directrice académique. Le solde est largement négatif en raison de la perte de 500 enfants (sur 59.000) âgés de 3 à 10 ans dans les effectifs du 1er degré.

Certaines communes contestent les suppressions de classes comme Frénouville qui prévoit une augmentation à moyen terme de sa population en raison d’un vaste projet immobilier. À Seulline, près des Monts d'Aunay, il y a aussi une bataille de chiffres. Les parents et élus dénoncent le calcul de l'Académie. “On a appris il y a une semaine la fermeture d’une classe de maternelle et on a été assez surpris parce qu’on a en effectif 148 élèves pour la future rentrée 2024. Or, cette année, nous avons aussi 148 élèves” détaille Ingrid Heuzé, mère de deux jeunes enfants et conseillère municipale. Mais le nombre d’élèves ne correspond pas au chiffrage de la direction académique qui anticipe une rentrée avec 140 élèves. “C’est un vieux chiffre parce qu’il ne tient pas compte de nouveaux habitants qui sont arrivés sur la commune” insiste Ingrid Heuzé.

Comment expliquer ce décalage ? Armelle Fellahi, directrice académique du Calvados, explique “ne pas faire le travail de préparation de la carte scolaire en prenant en compte les hypothèses de peuplement. On travaille avec la réalité des inscriptions”. En clair, toutes les communes qui revendiquent le maintien d’une classe en invoquant l’arrivée de nouvelles familles doivent apporter des preuves. “Les démarches ne sont pas toutes faites parce que forcément, les inscriptions sont en cours. On ne les a pas encore toutes” indique Ingrid Heuzé. Seulline fait partie de ces communes dites “en observation” par l’autorité départementale de l’éducation nationale avec la possibilité de sauver sa classe si le cumul des enfants en maternelle et élémentaire atteint bien le nombre d'élèves requis. Trois classes viennent ainsi d’être sauvées à Sannerville, Thue et Mue et Bayeux (école Reine Mathilde) mais l'inquiétude reste vive pour les autres. Retrouvez en haut de cette page l’interview complète d’Ingrid Heuzé, mère de deux enfants, conseillère municipale mais aussi institutrice dans une classe de 28 élèves en CM2 dans la commune voisine des Monts d'Aunay.

Épisodes

Tous les épisodes

05 min
Publicité

undefined