Hôpital public : "on manque toujours autant d'infirmiers", les syndicats poitevins s'inquiètent
A Poitiers, comme dans toute la France, les soignants sont appelés à faire grève ce jeudi 22 septembre pour dénoncer les manques de moyens et de personnels dans l'hôpital public. Invité de France Bleu, Florent Liévaux de la CNI, estime que les professions médicales n'attirent plus autant.
La Coordination Nationale Interprofessionnelle estime que la situation s'est crispée au CHU de Poitiers, depuis le début de la crise COVID. "On a pas eu de retour à la normale, souligne Florent Liévaux, l'un des représentants du syndicat. Mais à ce moment-là que les départs massifs ont vraiment débuté, des vagues de départs liées à l'épuisement, notamment des infirmiers". Cet été donc, au CHU de Poitiers, 200 lits ont du être fermés faute de personnel suffisant dans les différents services. "Et ils n'ont pas pu rouvrir entièrement, la gériatrie est toujours en sous-régime."
Un problème d'attractivité pour les professions médicales et le CHU de Poitiers
Florent Liévaux, à l'image de son syndicat, souligne que tout est lié à un manque d'attractivité. "Le métier d'infirmier ne fait plus rêver, explique-t-il. Il y a l'épuisement, la rémunération insuffisante et les conditions de travail toujours plus dégradées." Mais il va plus loin, concernant les médecins, il affirme que c'est le CHU de Poitiers en lui-même qui ne suscite plus assez d'intérêt. "C'est pour cela que les offres publiées ne trouvent pas preneur pour Châtellerault et Montmorillon."