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Congé menstruel : selon les premières expérimentations, "seules 2 à 6% des femmes y ont recours"

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Ce mercredi 27 mars, avant de présenter son projet de loi sur le congé menstruel en commission à l'Assemblée nationale, le député du Sarladais Sébastien Peytavie était l'invité de France Bleu Périgord. Selon les premières expérimentations, "seules 2 à 6% des femmes y ont recours".

Sébastien Peytavie, député NUPES sur la quatrième circonscription de la Dordogne
Sébastien Peytavie, député NUPES sur la quatrième circonscription de la Dordogne © Radio France - Charlotte Jousserand

Ce mercredi 27 mars, le député Génération.s du Périgord noir, Sébastien Peytavie va présenter en commission, à l'Assemblée Nationale, sa proposition de loi sur le congé menstruel, pour que la France emboîte le pas à l'Espagne. Pour cela, il a suivi des tests de cette mesure dans des collectivités ou des entreprises. "Le groupe Carrefour, par exemple, le groupe L'Oréal. Il y a une entreprise à côté de Toulouse, Louis Design, qui l'a aussi mis en place. Certaines collectivités locales également comme la ville de Saint-Denis, la ville de Saint-Ouen, ou la ville de Lyon", a-t-il énuméré sur France Bleu Périgord ce mercredi matin.

Avec des résultats satisfaisants, selon le député, qui l'explique : "Les retours de l'entreprise Louis Design disent que ça rend leur entreprise très attractive. Notamment auprès de jeunes femmes qui sont très intéressées de venir travailler dans cette entreprise proche de leurs valeurs." Depuis un an, le député a également instauré ce congé menstruel dans son équipe parlementaire, qui compte trois femmes.

"Il y a beaucoup de femmes qui pourraient y avoir droit et qui ne le font pas"

Le député assure qu'on ne constate pas d'abus dans les expérimentations : "On sait que 10% des femmes seraient concernées par des règles incapacitantes. Mais c'est plutôt entre 2 et 6% des femmes qui y ont recours aujourd'hui".

Beaucoup de femmes prennent également en compte le fait que leur absence peut mettre leurs collègues en difficulté. "C'est pour ça que l'on a réfléchi à un dispositif qui est complètement modulable entre pouvoir arriver un petit peu plus tard, pouvoir se mettre en télétravail et vraiment, dans le cas le plus extrême, pouvoir poser un arrêt", poursuit Sébastien Peytavie.

Sébastien Peytavie revient également sur les craintes qui ont déjà pu être exprimées sur ce système qui permet de prendre 13 jours de congés par an. "Quand on entend congé menstruel, un arrêt maladie sans jour de carence, on peut se dire qu'il y en a qui pourraient abuser, qui prennent systématiquement plusieurs jours chaque mois. En fait, non, ça n'existe pas."

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