"44 ans de radio" : Xavier Dalmont, la voix du sport sur France Bleu Périgord prend sa retraite

C'est quoi 44 ans de radio ? Des souvenirs, des rencontres, des émotions. En cette fin de saison, le journaliste sportif de France Bleu Périgord, Xavier Dalmont, va prendre une retraite bien méritée. De ses premiers pas à Radio Croquant jusqu'aux play-offs du BBD ce mois de mai 2024, en passant par la couverture de la Coupe du Monde 98 ou même le commentaire de la messe de minuit, il nous partage ses souvenirs.

Un fort attachement au Périgord

Cela fait 42 ans que Xavier Dalmont travaille à France Bleu Périgord. Et il aime la Dordogne. "Un moment que je voudrais retenir, j'ai 19 ans, je suis en reportage à Allas-les-Mines. Je suis reçu par une dame qui s'appelait Andrée et qui me dit «Mais Xavier, vous allez bien rester avec nous déjeuner ?» Et sur le pouce, elle m'a fait une omelette aux cèpes. J'ai compris à ce moment-là, à quel point les gens s'étaient attachés à nous. C'était très émouvant."

"Je pense qu'ils nous aiment et que pour faire ce métier, aujourd'hui peut-être plus qu'hier, il faut aimer nos auditeurs" - Xavier Dalmont

Il n'a jamais quitté la Dordogne. "C'est le plus beau département du monde. C'est le plus beau département de France. A chaque fois qu'on prend la voiture, on se dit, mais quel pied, parce que c'est beau partout. Il y a une végétation exceptionnelle. C'est le pays des mille et un châteaux. Et puis, il y a cette proximité avec nos auditeurs. Ca, c'est une chance extraordinaire. Raison pour laquelle, d'ailleurs, il y en a d'autres, mais qui m'ont poussé à rester dans ce département."

Un passionné de sport

Xavier Dalmont commence très tôt la radio. A 16 ans, il débute sur les ondes de Radio Croquant, avant d'intégrer, deux ans plus tard, France Bleu Périgord. Il voulait faire du sport. "J'ai peut-être compris que la radio, le sport, pouvaient me permettre de courir, ce que ma santé ne me permettait pas. Donc c'était une façon de gambader."

Il parcourt alors les stades de rugby, de foot, avec la Coupe du Monde 1998, "j'ai eu la chance d'avoir Marius Trésor à mes côtés pendant deux matchs. Quand vous êtes face à votre idole, c'est assez extraordinaire."

Puis, le basket, à partir de 2005, Xavier Dalmont fait vivre les matchs du Boulazac Basket Dordogne. "Je suis un enfant du rugby, un enfant du foot. Mais le basket, quand on découvre ce sport, c'est extraordinaire, c'est une rapidité. Celui qui a pensé à la possession des 24 secondes, c'est un génie. Les matchs se suivent, ne se ressemblent jamais. C'est un sport de série et c'est un sport très spectaculaire."

Des stades de foot... à la messe!

Le journaliste de France Bleu Périgord a su aussi changer de terrain et s'adapter. Par exemple en commentant la messe de minuit. "Les 24 et 31 décembre, on avait des antennes spécifiques jusqu'à 1h du matin. Le 31, c'était très festif. Le 24, il y avait des compteurs, des guitares. Et puis on s'est dit, à minuit, on fait quoi ? Mais à minuit, c'est la messe de minuit."

Alors comme dans un stade, des techniciens tirent une ligne spécialisée dans la sacristie, Xavier Dalmont prépare ses fiches. "J'étais à la sortie de la sacristie, debout sur une chaise et ça me permettait de voir vraiment l'autel et de pouvoir commenter. Dans une messe, il y a des trous, la communion, avant l'homélie, etc. Donc, il fallait meubler et moi j'avais un conducteur, j'avais préparé la messe comme j'ai préparé le match de ce soir. C'est simplement le ton qui change."

Et le suspense aussi. "Ce soir, j'aimerais bien qu'il y ait une fin comme un match de play-offs entre Boulazac et Boulogne-sur-Mer avec un dernier shoot de Darryl Monroe à deux secondes de la fin qui fait chavirer le Palio et qui vous permet de gagner le match d'un point." Chez Xavier Dalmont, qui vit ses derniers matchs au micro, les souvenirs sont intacts.