Pour la présidente de la communauté de communes du Seignanx, il faut "maîtriser le développement du logement"

"Le risque est qu'on soit saturés. Que ce soit au sud ou au nord du Seignanx, dans la communauté de communes MACS (Maremne Adour Côte Sud), l'attrait pour le littoral est très important", admet Isabelle Dufau, présidente de l'intercommunalité du Seignanx. Ces dix dernières années, la population de ces huit communes (Tarnos, Ondres, St Martin de Seignanx, Biarrotte, Biaudos, St André de Seignanx, St Barhélémy, St Laurent de Gosse) est passée de 20 000 à 28 000 habitants, et ce en partie en raison du manque de foncier accessible au Pays basque.

2 000 habitants en attente de logement social dans le Seignanx

Isabelle Dufau veut garder la "maîtrise" sur le développement du territoire. "Si on regarde notre plan local de l'habitat, on constate qu'on devrait arriver à 30 000 habitants en 2025. Il faut maîtriser le développement du logement parce qu'on a un déficit en logement social. On doit donc en construire davantage pour permettre aux habitants du Seignanx de pouvoir se loger. On a jusqu'à 2 000 habitants sur liste d'attente. Quant à maîtriser l'apport de population, je ne pense pas qu'on en soit au stade d'une invasion ou d'une cité-dortoir, dans le sens où il fait bon vivre et il y a une qualité de vie dans le Seignanx".

"Nous avons des hectares disponibles pour accueillir des entreprises"

Quant à l'arrivée d'entreprises, notamment basques qui souhaitent s'agrandir, dans le Seignanx, Isabelle Dufau estime qu'il faut continuer de les accueillir. "Le développement de la population est plus élevé que le développement du taux d'emploi. Nous avons des hectares disponibles pour accueillir des entreprises et c'est une chance pour développer l'emploi dans le Seignanx".

Le Seignanx a intégré dans sa totalité le schéma de cohérence territoriale du Pays basque et trois communes font déjà partie du syndicat des mobilités du Pays basque. Quant à la question de savoir si le territoire aurait sa place dans l'agglomération Pays basque : "C'est une question qui s'est posée en son temps : en 2016, la ville de Tarnos s'était prononcée pour une adhésion à l'ACBA (agglomération côte basque Adour) de l'époque, c'est à dire les cinq communes de l'agglo bayonnaise. Aujourd'hui la CAPB (communauté d'agglomération Pays basque) a été créée, avec ses 158 communes, son identité basque, la question n'a plus lieu d'être. En revanche il faut travailler sur de la complémentarité mais surtout pas sur la concurrence pour développer nos territoires", conclut l'élue socialiste.