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"Plus on va vers les territoires ruraux, plus le taux de logements vacants augmente"

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L'INSEE montre une augmentation importante du nombre de logements vacants en France, y compris en Charente-Maritime et en Charente. Mais le littoral, plus attractif, compte moins de logements vacants que les zones rurales. Invitée à réécouter en cliquant ci-dessus.

Il y a moins de logements vacants sur le littoral de Charente-Maritime que dans les zones rurales de Charente (illustration ici sur l'île de Ré)
Il y a moins de logements vacants sur le littoral de Charente-Maritime que dans les zones rurales de Charente (illustration ici sur l'île de Ré) © Radio France - Xavier Demagny

Le nombre de logements vacants a nettement augmenté, ces 30 dernières années, en France comme dans nos deux Charentes. Mais beaucoup moins sur le littoral de Charente-Maritime que dans les zones rurales de Charente. C'est ce qu'on a vu avec l'invitée de 7h45 de France Bleu La Rochelle, Delphine Artaud, la directrice régionale adjointe de l'INSEE en Nouvelle-Aquitaine, cheffe du service Études et diffusion, après la publication des statistiques sur les logements inoccupés mardi. On en compte 302.000 en Nouvelle-Aquitaine, sur les 3 millions 600.000 logements de notre région ; c'est 100.000 de plus en 30 ans, +50% (contre +60% sur l'ensemble de la France en 30 ans).

Mais il est vrai que les chiffres sont très différents selon les secteurs : la Charente-Maritime, avec 7% de logements vacants, en compte moins que la Charente, à plus de 10% (contre 8,1% sur l'ensemble de la France). "La Charente-Maritime, le littoral, attire des habitants, et du coup nécessite des besoins en logements, explique Delphine Artaud, donc les logements disponibles sont occupés. Alors, la part de résidences secondaires est quand même importante en Charente-Maritime, un logement sur cinq en Charente-Maritime est une résidence secondaire, ce qui peut aussi avoir un impact sur la vacance des logements. Mais ce que nous constatons, c'est que quand on s'éloigne du littoral, plus on va vers les territoires ruraux, plus le taux de vacance augmente".

Quant au rapport entre les prix de l'immobilier et la vacance de logement, "notre étude montre qu'il y a un lien, mais ne montre pas le sens. Ce que nous constatons, c'est que lorsque la croissance démographique est importante, lorsque le taux de vacance est faible, les valeurs mobilières, donc le prix au mètre-carré d'un logement, sont plus élevées. J'ai plutôt tendance à penser que c'est l'histoire de l'offre et de la demande : si nous demandons des logements, ça fait augmenter le prix, et du coup il y a moins de vacances parce que ce sont des territoires qui attirent, ce qui est vrai sur notre littoral".

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