Institut Notre-Dame de Bétharram : "Les témoignages sont poignants, je pleure souvent sur ce dossier"

De nouvelles plaintes viennent alourdir un dossier déjà épais. 43 nouvelles plaintes, qui viennent s'ajouter aux 20 premières déposées en janvier dernier, puis 13 autres en février. Au total donc, 76 plaintes sont sur le bureau du procureur de Pau.

Un chiffre qui pourrait encore augmenter selon le collectif de victimes, qui reçoit chaque semaine de nouveaux témoignages. "On est sur 38 plaintes sexuelles", explique Alain Esquerre, représentant du collectif des victimes. "Mais la parole est en train de se libérer. L'institution a fait ce qu'elle a pu, je pense, pour changer. Le seul problème, c'est qu'elle avait dans son sein des pédocriminels et elle doit assumer ce lourd passé et encore aujourd'hui avec des faits extrêmement récents qui risquent d'être révélés par la suite."

"Il y a un retentissement qui est très important et on n'est pas encore en haut de la vague"

La parole se libère peu à peu, certes. Mais cela prend du temps pour Alain Esquerre, représentant du collectif des victimes de l'institution Notre-Dame de Bétharram. "Je fais tout pour trouver le maximum de victimes. Et il y en a énormément ici dans le Béarn. Mais on voit bien que l'affaire, elle devient nationale, voire internationale puisqu'il y a des victimes à Singapour, au Royaume-Uni, aux États-Unis."