"C'est extrêmement compliqué de lutter contre les dépôts sauvages " dit Pierre Soler, maire de Poey-de-Lescar

Les élus locaux sont exaspérés face aux décharges sauvages : pneus, gravats, végétaux, bois, carrelage, etc.. et aussi des épaves de voitures, on trouve de tout dans la nature. Et ce sont les maires qui le constatent souvent.

Le phénomène s'est même empiré indique Pierre Soler, maire de Poey-de-Lescar : "On a toujours eu des petits dépôts sauvages classiques avec des gens qui viennent jeter leurs poubelles dans un fossé, au bord d'un cours d'eau. Mais là, depuis maintenant six mois, on a une accélération de plus en plus importante, puisque maintenant c'est plusieurs fois par mois que nous avons des camions qui viennent déverser leurs gravats ou leurs déchets verts. Et là, par exemple, depuis le 1ᵉʳ mars, nous en sommes aujourd'hui à quatre gros dépôts sauvages de camions déversés sur les chemins communaux et dans la nature." explique le maire de Poey-de-Lescar.

Pour les communes, ces dépôts sauvages pèsent sur les finances publiques. "C'est lourd parce que d'abord on a des petites équipes techniques avec quatre personnels et puis ils ne sont pas formés à faire ça, ils ne sont pas équipés. Et on a régulièrement des dépôts sauvages avec des dépôts amiantés. Et en plus de la difficulté physique, technique, on a également des coûts induits pour la commune" détaille Pierre Soler.

Les gendarmes ont multiplié les contrôles sur les atteintes à l'environnement, notamment dans le cadre des opérations "Place nette" dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais pour Pierre Soler, les enquêtes sont difficiles. "C'est très compliqué, puisque lorsqu'on peut identifier l'auteur, on arrive avec la gendarmerie à les faire verbaliser et à ce qu'ils retirent (les dépôts sauvages). Mais vous imaginez bien, dans la nuit, il vous faut cinq minutes pour venir décharger un camion. C'est extrêmement compliqué de lutter contre ce phénomène."