Quatre ans après les gilets jaunes, "la situation est dix fois pire, mais c'est le calme plat"

Le 17 novembre 2018, les gilets jaunes manifestaient pour la toute première fois. Quatre ans plus tard, "la grande question est de savoir pourquoi ça ne redémarre pas", selon le politologue Philippe Breton. Le directeur de l'Observatoire de la vie politique en Alsace (Ovipal) rappelle que le mouvement avait démarré sur une question de coût des carburants, dont les prix aujourd'hui explosent.

Philippe Breton explique "ce calme plat" par "la sidération" : "On est sidérés devant les transformations profondes et radicales, devant l'augmentation des prix. Quand on sortira de la sidération, que se passera-t-il ? On n'en sait rien pour l'instant".

Le politologue rappelle que le mouvement d'origine des gilets jaunes était "une révolte spontanée, instinctive" : le message était "Prenez-nous en compte, restaurez notre dignité". D'où l'impossibilité ou l'incapacité, selon Philippe Breton, à se structurer en mouvement politique par la suite.