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Pascal Colichet, élu CGT, secrétaire du CSE (comité social et économique) de Duralex

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Les représentants des 248 salariés de Duralex à La Chapelle Saint Mesmin ne s'étaient pas exprimés depuis son placement en redressement judiciaire en septembre dernier. Ils le font sur France Bleu Orléans, par la voix du délégué syndical CGT Pascal Colichet, qui met en cause la gestion de Duralex.

L'usine Duralex à La Chapelle Saint Mesmin
L'usine Duralex à La Chapelle Saint Mesmin - Capture écran google maps

Pascal Colichet, élu CGT au Comité social et économique de Duralex, évoque la situation de l'entreprise : "nous sommes en redressement judiciaire depuis le 23 septembre dernier, avec une période d'observation de six mois. C'était compliqué déjà depuis plusieurs années. Nous nous avions demandé des embauches de commerciaux et des postes en administration-vente. Ca n'a pas été pris en compte par la direction, et aujourd'hui cela débouche sur des difficultés de trésorerie qui font qu'on ne peut faire fonctionner que deux lignes de production sur cinq".  

L'usine ne fonctionne donc pas à plein régime ?

"Non mais pour cela il faudrait qu'il y ait beaucoup plus de commerciaux. Et l'actionnaire majoritaire qui il y a trois ans détenait 33% du chiffre d'affaires est descendu à 11% l'an dernier, il n'a pas trouvé d'axe de remplacement, et sur ses marchés à lui, les ventes sont en baisse, alors que ça augmente sur la France et la Belgique. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas assez de marché, c'est plutôt qu'il n'y a pas assez de recherches et d'impact commercial. Des marchés on en a, on a des clients, on en a énormément. La question c'est comment on distribue nos produits pour augmenter le chiffre d'affaire et la production."

Que savez-vous de la situation financière de l'entreprise ?

"Le mandataire, lors d'une réunion le 1er octobre dernier, nous a dit que les dettes de l'entreprise étaient de 27 millions d'euros. Il faudra qu'on lui repose la question puisque le directeur exécutif de Duralex, le 7 juillet dernier, avait annoncé un déficit à hauteur de 40 millions. On ne comprend pas cet écart". 

Quel est l'avenir de Duralex, un repreneur ?

"Au tribunal de commerce d'Orléans, le mandataire et la procureure de la République nous disent qu'il y a des gens intéressés par la marque et l'usine. Le four a été reconstruit en 2017, il a une durée de vie de 10 à 12 ans, c'est notre principal atout, et il y a des stocks. Et puis il y a des salariés, qui ont un savoir-faire réel dans l'entreprise. Pour les clients, c'est très important". 

Comment en est-on arrivés à cette situation selon vous ?

Antoine Ioanides le PDG de Duralex avait expliqué à France Bleu Orléans qu'il y avait un problème de trésorerie lié à un sous-traitant au moment de la construction du four, et la crise du Covid. "Ce ne sont pas des explications qui nous conviennent, parce que le four a été financé par un prêt bancaire. C'est vrai qu'il y a un problème avec une installation servant à la récupération du verre. Il nous dit que cela a engendré des pertes de production importantes, mais dans le rapport d'expertise qu'on a commandé en 2019, à la suite de notre droit d'alerte, on nous dit que c'est faux. C'est la gestion de l'entreprise par les actionnaires qui a mené à cette situation". 

Avez-vous des nouvelles des pouvoirs publics, des élus locaux, des parlementaires ?

"Aucune, pour l'instant. On les appelle, parce qu'aujourd'hui on publie un communiqué de presse pour appeler les salariés de Duralex et les citoyens qui connaissent très bien cette marque, à se mobiliser. En 2006, 26 000 personnes étaient venues à notre journée porte ouverte pour soutenir la marque Duralex du temps de l'ancien dirigeant. Donc on appelle tous ces gens à être présents qui nous avaient marqué leur soutien, les pouvoirs publics, les élus, lors de l'audience du 28 octobre à 11h45 au tribunal de commerce d'Orléans". 

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