"L'enlèvement de Bérényss laisse des cicatrices" : Daniel Matergia, le maire de Sancy

Dans ce petit village de Sancy, il reste des cicatrices de ce moment difficile, même si l'évènement s'estompe. Depuis l'enlèvement de Bérényss, 10 mois ont passé à Sancy, et pour les parents de la fillette, la vie est devenue compliquée. La maman a quitté son travail et les parents vivent dans la vigilance permanente. Le maire, Daniel Matergia, croise souvent la famille de Bérényss et la petite fille qui semble aller bien.

Il n'y a pas d'angoisse particulière chez la petite fille et elle parait sereine. Mais sur des affaires comme ça, on ne sait pas comment les choses peuvent évoluer. Je ne sais pas si dans 10, 15 ans quand elle va se remémorer cette journée, comment elle va pouvoir revivre tout ça avec une conscience d'adulte."

Le moment qui l'a le plus marqué, c'est cette heure d'attente, où il a fallu confirmer que la petite vie était en vie. En attendant la confirmation, des personnes malveillantes appelaient la famille.

Ça a été une heure vraiment très difficile, parce qu'il y a des gens qui appelaient la famille par perversion, en racontant un tas d'horreur. Il faut savoir qu'il y a de vrais malades."

Dans l'inconscient du village, il y a eu cet évènement et ça laisse une marque profonde. Après, on ne vit pas avec cela tous les jours, d'autant que la commune essaye par l'installation de caméras de surveillance de mettre en oeuvre des moyens de prévention. Il reste tout de même des questions qui taraudent le premier magistrat.

On a quand même cette grosse interrogation. Qu'est ce qu'il faisait chez nous, alors que personne ne le connaissait dans le village ? Quand j'ai appris que le ravisseur ne risquait que cinq ans, ça me met dans une interrogation très forte et puis en colère. L'idée qu'il puisse sortir rapidement me parait insupportable"

Daniel Matergia, le maire de Sancy répond à Rachel Noel