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Confinement : "on va se retrouver avec des cancers dépistés trop tardivement" clament des médecins azuréens

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Face à la déprogrammation des interventions, les médecins azuréens demandent à pouvoir pratiquer les soins type dépistages de cancers. Ils évoquent sinon "une bombe à retardement".

Illustration urgences
Illustration urgences © Radio France - Julie Seniura

Des couloirs vidés, des blocs opératoires fermés. Tel est le quotidien des hôpitaux où l'on réduit les opérations au strict nécessaire pour éviter d'engorger les lits de réanimation. Cela s'appelle les déprogrammations, c'était systématique en première vague. Et cela recommence cette semaine dans les Alpes-Maritimes. 25 % de la chirurgie est annulée, 6 blocs sur 24 fermés au CHU de Nice. La plupart des chefs de service et chirurgiens du département viennent d'écrire une lettre commune à l'ARS PACA pour demander l’arrêt de ces déprogrammations. 

"On nous dit qu'il ne faut pas retarder les chirurgies de cancer, c'est maintenu mais d'annuler les coloscopies de dépistage. Forcément on ne trouve pas de cancer sans faire de coloscopie. " Dr Jérôme Barrière oncologue à la polyclinique Saint-Jean de Cagnes sur Mer

Le docteur est très inquiet, car il se base sur les retours du premier confinement. Qui avait été dévastateur pour les patients : "On a vidé les services et on a vu ensuite des cancers dépistés trop tardivement" explique le médecin. Cela concerne essentiellement les cancers du sein, de la prostate et du col. 

"C'est une bombe à retardement et on en veut pas une deuxième"

60.000 cancers auraient du être diagnostiqués pendant le premier confinement selon les estimations de la période habituelle. A peine la moitié l'ont été. Le médecin s'inquiète aussi des retards sur les interventions. Deux-trois mois en moyenne déjà sans compter le nouveau confinement. 

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