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Rigueur budgétaire : "Je suis inquiet", lance le président de l'Unccas, en congrès au Havre

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Le congrès de l'Unccas, l'Union Nationale des Centres Communaux d'Action Sociale, s'ouvre ce mercredi au Havre et se termine vendredi. Son président, Luc Carvounas, est l'invité de France Bleu Normandie.

Luc Carvounas, président de l'Unccas.
Luc Carvounas, président de l'Unccas. © Maxppp - Vincent Isore

Le 93e congrès annuel de l'Unccas, l'Union Nationale des Centres Communaux d'Action Sociale, les CCAS, se déroule à partir de ce mercredi au Havre et jusqu'à vendredi. Les CCAS, ce sont des organismes publics rattachés à des communes qui proposent un accompagnement social des publics fragilisés. L'Unccas est une association de maire créée il y a quasiment 100 ans, en 1926. Le premier ministre Gabriel Attal a prononcé le mot de "rigueur" mardi après-midi, devant les députés pour les questions au gouvernement. Le déficit public de la France atteint 5,5% du PIB en 2023, soit 15,8 milliards d'euros de plus que ce qu'avait prévu le gouvernement.

Le président de l'Unccas, Luc Carvounas, aussi maire d'Alfortville, dans le Val-de-Marne, "espère qu'il n'y aura pas de coups de rabot parce que nous avons traversé énormément de crises depuis 2020, notamment la crise sanitaire. Nous gérons aussi 60% des résidences autonomes en France, 11% des Ehpad. Nous accompagnons nos administrés face à l'inflation et au coût de l'énergie (gaz, électricité). Nous sommes en fait un véritable couteau suisse."

Il constate que "tous les maires que je vois dans mon tour de France augmentent leurs subventions. Nous avons des publics en plus depuis 2020 : des seniors qui n'arrivent plus à boucler les fins de mois, des salariés qui n'arrivent plus non plus avec leurs familles, des jeunes étudiants. Nous avons un public de plus en plus large, des budgets qui ne sont pas du tout exponentiels."

Luc Carvounas se dit extrêmement inquiet de ces annonces. "Quand je vois déjà les premiers 10 milliards de coup de rabot qui ont été produits et notamment 230 millions sur la dépendance et le handicap, alors que quelques mois à peine avant, il y avait une Première ministre [Elisabeth Borne] qui évoquait une grande loi de programmation pour préparer la loi du bien vieillir, il n'y a pas de cohérence. L'État devrait être un État stratège et préparé au regard des conditions de 2040 et du plus grand nombre de seniors dans les années à venir."

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