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Le doyen de la faculté de Rouen estime qu'il "faut des moyens" pour former davantage d'étudiants

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Le Premier ministre a annoncé vouloir former davantage de jeunes pour lutter contre la désertification médicale. "Il nous faut plus de moyens pour supporter cette augmentation" estime le doyen de la faculté de médecine de Rouen ce mercredi 10 avril 2024.

L'invité de 8H15 France Bleu Normandie Seine-Maritime - Eure © Radio France

Comment lutter contre la désertification médicale ? Pour répondre au manque de médecins, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé toute une série de mesures ce samedi 6 avril 2024. L'une des pistes évoquées concerne la formation des étudiants : le chef du gouvernement veut faire passer le nombre de places en deuxième année à 16.000 en 2027 contre 10.000 pour 2023.

"À Rouen, nous avons une des promotions à 260 étudiants et nous considérons que nous sommes proches du plafond de verre à savoir 280 étudiants à former dans de bonnes conditions", estime Benoît Veber, le doyen de la faculté de médecine de Rouen, invité de France Bleu Normandie ce mercredi 10 avril 2024. Cette situation concerne "l'immense majorité des universités", appuie ce professeur d'anesthésie-réanimation également président de la Conférence nationale des doyens de facultés de médecine.

Pour garantir le bon niveau de formation, "il faut que des moyens soient injectés par le gouvernement". "Nous avons besoin de personnel administratif, l'idéal serait aussi des moyens architecturaux et puis des ouvertures de postes de professeurs, de maîtres de conférence, de chefs de clinique, de professeurs associés de territoire", détaille Benoît Veber.

Rendre le métier de professeur plus attractif

Les universités peinent à recruter des professeurs. Même si à Rouen, l'ensemble des spécialités sont couvertes "certaines sont fragiles", assure le doyen de la faculté. "En chirurgie plastique, en chirurgie pédiatrique, nous ne disposons que d'un seul enseignant. Nous devons être extrêmement vigilant car ces professeurs devront être renouvelés dans les années à venir."

Pour assurer la relève, Benoît Veber considère qu'il faut "moderniser" le poste d'enseignant "car les carrières hospitalo-universitaires font moins rêver les jeunes générations". "Nous devons moderniser ce statut à l'aune du XXIe siècle car il date de 1958. Pour cela nous avons besoin d'un choc d'attractivité." Dans les prochains jours, Benoît Veber pourra exprimer ses requêtes lors d'un rendez-vous avec plusieurs ministres dont Catherine Vautrin en charge du Travail, de la Santé et des Solidarités ainsi que Frédéric Valletoux*,* ministre délégué.

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