"Il m'a incité à prendre la plume", lance Pierre Albertini, qui a écrit un livre sur Valéry Giscard d'Estaing

**"**Le président qui osa". C'est le titre du livre sur Valéry Giscard d'Estaing, publié ce jeudi aux éditions de l'Archipel par l'ancien maire de Rouen de 2001 à 2008 et député de la Seine-Maritime, Pierre Albertini. Un ouvrage qui lui a été "directement inspiré par Valéry Giscard d'Estaing". "C'était à l'occasion d'un dîner pour le 20ème anniversaire de la mort de Jean Lecanuet, en 2013, à l'occasion d'un dîner pour le 20ᵉ anniversaire de la mort de Jean Lecanuet. C'est le président lui-même qui m'a incité à prendre la plume et je l'ai fait avec lenteur, puisque j'ai mis dix ans pour achever mon travail. Je suis fier d'avoir accompli la petite tâche qu'il m'avait confié."

Son livre n'est pas une biographie, précise Pierre Albertini. "Il y a d'excellentes biographies qui ont été publiées entre 2014 et 2018. Moi, mon livre s'attache essentiellement à expliquer comment Giscard se prépare à l'exercice du pouvoir et comment ensuite il exerce le pouvoir. C'est donc un bilan de son septennat en politique intérieure essentiellement."
Pierre Albertini explique qu'il "y a des faiblesses que Valéry Giscard d'Estaing que je souligne et des réformes inachevées comme la décentralisation. Le bilan est globalement positif, pour reprendre une expression consacrée. J'essaie de montrer combien les réformes qu'il a entreprises répondait aux aspirations de la société de l'époque. C'est une époque de transition entre les 30 Glorieuses, la croissance, le plein emploi, et puis la période aujourd'hui c'est-à-dire croissance plus douce, plus respectueuse de l'environnement. Et Giscard a été le passeur, celui qui a compris très vite qu'on les passait d'une époque à une autre."

Pierre Albertini "a approfondi sa relation avec Giscard à partir de 1992, à l'occasion de la maladie de Jean Lecanuet. Giscard avait pour Jean Lecanuet une très grande estime pour son jugement politique. Voilà comment les choses se sont mises en route. Il m'inspirait parce que d'une manière générale, Giscard s'efforçait de concilier efficacité économique et justice sociale. Il avait une conception de son rôle qui le poussait à adapter la France aux défis nouveaux. Et il est arrivé à un moment où, en effet, on en avait bien besoin, je crois, après le gaullisme, un peu austère. Dans les années 60, on avait bien besoin d'un souffle nouveau, un vent de liberté qui s'est exprimé et qu'il a capté dans les voiles de son action."