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Climat : "Le niveau de la mer a augmenté de cinq millimètres au cours des 5 dernières années", selon le CESER

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Les nappes phréatiques sont-elles suffisamment rechargées dans l'Eure et en Seine-Maritime ? C'est la dernière semaine. Jean-Pierre Girod, le vice-président du CESER, le conseil économique, social et environnemental régional, est notre invité sur France Bleu Normandie ce lundi.

Jean-Pierre Girod, le vice-président du CESER.
Jean-Pierre Girod, le vice-président du CESER. © Radio France - Jean-Pierre Girod

Dernière semaine pour la recherche des nappes phréatiques. Elles font le plein entre les mois d'octobre et mars environ. Une recharge essentielle, forcément avant l'été. Le vice-président du CESER Normandie, le Conseil économique, social et environnemental régional, juge que "grâce à des épisodes pluvieux, d'ailleurs très importants au mois de janvier, cela permet effectivement la recharge des nappes phréatiques. On voit bien que sur la vallée de Seine, on a encore des captages où on est moyennement bas, c'est-à-dire qu'on n'a pas encore une recharge totalement satisfaisante."

Une recharge pas totalement satisfaisante, "parce qu'il y a beaucoup de l'imperméabilisation des sols, donc l'eau s'infiltre plus difficilement, et puis il ne faut pas oublier non plus qu'on a eu des jours relativement chauds. Donc il y a eu aussi avec du vent, des des petits phénomènes de petites sécheresses où le sol s'est vitrifié." Dans le centre de l'Eure, la situation n'est pas du tout satisfaisante. "Malheureusement, les nappes ne sont toujours pas rechargées, ça ne veut pas dire que c'est catastrophique. On est quand même dans une recharge insuffisante et ça peut être inquiétant effectivement, puisqu'on voit bien que la végétation va repomper l'eau qui est dans les sols."

L'Observatoire européen Copernicus, évoque l'hiver 2023-2024 comme "le plus chaud jamais enregistré dans le monde" et parle aussi de la montée des océans et des mers. "On a eu une période dans les années 90 où le niveau de la mer a augmenté autour de deux millimètres. C'est terminé ce temps-là. Sur les cinq dernières années, on est à plus de cinq millimètres et on le voit concrètement."

Il y a également "les éboulements de falaise, ils sont dus à plusieurs facteurs. Déjà le fait que la mer s'élève un peu plus haut, ça attaque un peu plus haut les falaises. On a de plus en plus de tempêtes, d'événements catastrophiques ou d'épisodes pluvieux très importants et tout ça fait que les falaises s'éboulent. On a 428 communes qui sont concernées en Normandie. Il ne faut pas oublier qu'on a trois sites de production nucléaire qui sont relativement proches du littoral et ça peut poser des problèmes. Je ne vous parle pas du nombre d'emplois puisqu'on est à 120 000 emplois concernés".

Pour Jean-Pierre Girod, "la bataille qu'on doit avoir, c'est que les températures ne montent pas à plus de deux degrés puisqu'à ce moment-là, il est clair qu'en termes de submersion maritime, en termes de sécheresse, ça veut dire que nous, on aura le climat de Bordeaux, mais si on continue à quatre degrés, on pourrait très bien avoir le climat de la Méditerranée et là ça poserait de gros problèmes puisque nos belles prairies vertes risquent d'être, comme l'été dernier, des belles prairies brunes."

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