Grève des brancardiers : "L'hôpital est à bout", lance la CGT de l'hôpital Jacques Monod du Havre

Les brancardiers de l'hôpital Jacques Monod à Montivilliers près du Havre entrent dans leur troisième semaine de grève.
Depuis le 2 janvier, ils débrayent une heure par jour pour dénoncer leur nouvelle organisation du travail. Pour l'élue CGT du centre hospitalier du Havre, Rachel Gabbay, ce qui pose problème, c'est "principalement la multiplication des horaires de travail. En fait, la direction a changé le planning des brancardiers suite à un audit à distance, sans consulter les professionnels."

Cela "désorganise tout. Par exemple, le dernier horaire de jour se termine à 21h alors que les brancardiers de nuit commencent à 20h30. Cela veut dire qu'aucun patient n'est transporté par les équipes à ce moment-là puisque les services sont en transmissions." Elle explique également que cela a des répercussions sur la vie familiale des brancardiers.
Le syndicat estime que la "direction campe sur ses positions. Il y a eu une rencontre d'organisé où la direction expressément demandé à ce que les organisations syndicales ne soient pas présentes."

Rachel Gabbay dénonce "le fait que tout le monde travaille trop, on est trop peu nombreux, tout le monde s'épuise. Il y a des gens qui démissionnent de leur poste de titulaire de la fonction publique hospitalière. On est à bout." Elle espère qu'Emmanuel Macron va évoquer la santé lors de sa conférence de presse. "Mais pour être honnête, je pense qu'on attend plus rien, parce qu'on se demande ce qu'on peut attendre d'un gouvernement qui est à l'origine de la situation critique où on se trouve actuellement."