Les deux tiers des Néo-Aquitains envisagent une évolution professionnelle dans les deux ans

67% des actifs interrogés envisagent une évolution professionnelle au cours des deux prochaines années : c'est l'enseignement principal du 5ème baromètre IFOP sur la perception de l’évolution professionnelle en Nouvelle-Aquitaine. "Tout va très vite, donc il est nécessaire de se poser les bonnes questions", remarque Alice Denmanivong, directrice de projet adjointe pour le conseil en évolution professionnelle (CEP) invitée ce mercredi de L'éco d'ici.

Ce chiffre, en constante augmentation, a explosé après le Covid, puisqu'il n'était que de 29% en 2020. "Ca confirme que le Covid est venu bouleverser nos vies", constate Alice Denmanivong. D'autant que les deux secteurs les plus demandeurs de mobilité professionnelle sont ceux du commerce et de la santé, particulièrement sollicités pendant la période. Et en 2023, un nouveau facteur est venu accélérer encore le mouvement : la réforme des retraites. Ce sont "des personnes qui pensaient partir à la retraite bientôt, et qui veulent acquérir de nouvelles compétences pour leur fin de carrière", explique-t-elle, notamment avec leur Compte professionnel de formation (CPF).

Parmi les 17.000 néo-aquitains venu voir le CEP sur la dernière année, "la motivation première c’est une meilleure rémunération", explique Alice Denmanivong, "ce qui passe souvent par un changement d'entreprise". Mais les questions de "meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle", ainsi que de "changement de poste, par fidélité à son entreprise", sont aussi très présents. Pour cela, le CEP accueille gratuitement les salariés du privé, dans ses 22 antennes en Gironde.