La cinquantaine de brasseries girondines dans "une période un peu compliquée", selon leur syndicat

Elles sont une cinquantaine en Gironde, dont les plus importantes s'appellent Gasconha, Mascaret, L'Effet papillon ou Azimut. Une cinquantaine de petites brasseries, indépendantes, "toutes des petites entreprises de dix personnes maximum", explique sur France Bleu Gironde Nathanael Rogier, délégué régional du Syndicat national des brasseurs indépendants. Et cinq environ, pourraient fermer si l'on en croit le ratio du SNBI, qui alerte sur la fermeture possible d'une brasserie sur 10 en France.

"On vit une période un peu compliquée en ce moment", reconnaît Nathanaël Rogier, également dirigeant de la brasserie Gasconha. Un palier qui vient "après une phase de croissance, où il y a eu un intérêt croissant pour la consommation de bière artisanale et locale. Et c'est un peu compliqué parce que ce n'est pas quelque chose qu'on avait prévu. On avait investi, on avait embauché", explique-t-il*.*

Ces difficultés s'expliquent d'abord par l'inflation, qu'elle concerne les consommateurs, puisque "les gens recentrent leurs achats sur les produits de première nécessité. La bière n'en fait pas partie", ou les producteurs qui souffrent de la hausse du prix de l'électricité ou du verre pour les bouteilles.

Le syndicat formule donc plusieurs requêtes auprès de l'État, comme par exemple une aide de 20 millions d'euros. "Pour rappel, il y a 230 millions d'euros qui été débloqués assez récemment pour les viticulteurs", souligne Nathanaël Rogier, qui réclame aussi l'octroi aux brasseurs d'une licence 3, qui leur permettrait de faire déguster leur production sur place.