La Maison Aubard, à 80 ans, continue de grandir avec l'ouverture d'un nouveau site à Bayonne

C'est une nouvelle page de l'histoire de l'une des plus célèbres "maison" bayonnaise qui s'écrit en ce mois d'avril. Aubard, charcutier traditionnel créé en 1946 dans le quartier Saint-Esprit, continue de se développer et de s'inventer. L'entreprise familiale, dirigée par Cédric Bergez qui a pris la succession de sa mère en 2009, ouvre un quatrième site, le troisième à Bayonne (et un à Biarritz). Elle vient de déménager son atelier de confection et ses bureaux du magasin historique spiritain, devenu désuet et trop étroit, vers un bâtiment moderne de 1200m2 quai Resplandy sur la rive gauche de l'Adour. Un bâtiment qui lui permet de franchir un nouveau cap.

L'investissement est conséquent, "plus que notre chiffre d'affaires" concède du bout des lèvres Cédric Bergez. Le charcutier en chef l'estime absolument nécessaire pour le bien de tous, à commencer par ses salariés. Fini le transport des carcasses de cochons à dos d'hommes, désormais l'atelier et les frigos disposent de rails. L'ergonomie de tous les postes a également été améliorée assure l'ancien rugbyman de l'Aviron Bayonnais. Le nouveau site va également permettre d'ouvrir un nouveau magasin, dès le 11 mars, plus vaste que les autres, où les produits des éleveurs locaux seront mieux exposés promet le charcutier.

Surtout, la Maison Aubard innove grâce aux 230m2 de la surface de vente. Elle va y proposer de nouveaux rayons (fromagerie, boucherie en partenariat avec Axuria, épicerie) et son premier espace "snacking" avec des burgers et sandwichs de qualité élaborés à partir de ses produits, un plat du jour.... et un coin restauration de 35 places. Pour les besoins de cette nouvelle aventure, la société a embauché 7 personnes : 5 vendeurs, 1 charcutier et 1 cuisinier. Elle compte désormais 32 employés. Ce n'est "pas pour fabriquer trois fois plus mais trois fois mieux", prévient le patron. "Hors de moi l'idée de faire du grossiste, de travailler avec la grande distribution. Moi je veux travailler en direct avec les consommateurs, offrir quelque chose de qualité au juste prix" et avec une juste rémunération pour les producteurs insiste Cédric Bergez qui assure être un très mauvais négociateur.