La légende de la Galipote à Ardin

Le week-end prochain, la traditionnelle marche des Galipotes va en effet une nouvelle fois animer la commune d'Ardin.  Un événement sportif et festif dont les origines s'inspirent d'une légende locale qui date du 19 ème siècle.

L'incarnation du diable ?

A cette époque, à Ardin comme ailleurs, les veillées sont un des temps forts de la vie du village. Les plus anciens racontent alors des histories aux plus jeunes. Les maîtresses de maison préparent des gâteaux et les hommes partagent les potins du village. C'est alors l'occasion d'échange parfois soutenus. Les ragots, et autres médisances y sont régulièrement évoqués. A la fin de la soirée, chacun rentre chez soi avec ce lot de discussions en tout genre en tête. C'est à priori à ce moment que la Galipote se plaît à intervenir. Mais elle choisi bien ses victimes. Elle s’attaque ainsi souvent à ceux qui ont été les plus médisants pendant la veillée. Pour certain, la Galipote est l’incarnation du diable. Ce personnage terrible se transformerait en loup blanc pour ensuite dévorer les villageois. Au fil du temps, les veillées se font plus rares, et cette croyance se perd dans la nuit des temps.

Remise au goût du jour en 1997

A Ardin, dans les années 1990, plusieurs témoins aperçoivent à priori  furtivement une créature blanche. Tout le monde se demande si la Galipote est de retour. Un collectif d'habitants décide alors de partir à sa recherche pour la capturer. Nous sommes en 1997. Une marche est ainsi organisée. Mais personne ne parvient à capturer la terrible bête. Cette 1ère Marche des Galipotes est suivie de bien d'autres. Chaque année en mai, une nouvelle marche est  ainsi organisée pour tenter de traquer ce drôle de fantôme. L'événement réuni jusqu’à 3 000 marcheurs lors de chaque édition et nécessite l'investissement de 200 bénévoles. La marche des Galipotes est ainsi devenue la plus importante randonnée nocturne gourmande des Deux-Sèvres. Alors à vos baskets, et sait-on jamais, vous croiserez peut être, cette fameuse Galipote.