Histoire en Touraine : les cannes à pêche « Pezon et Michel » à Amboise

L’histoire de la marque Pezon et Michel débute en 1895 lorsqu’un certain Gustave Pezon rachète une petite entreprise Amboisienne d’importe et de distribution de matériel de pêche. Dans la première partie du 20ème siècle, ses fils et son gendre (Jean Michel) poursuivent le développement de la société, créent officiellement la marque et décide de fabriquer leurs propres cannes à pêches dans leur atelier d’Amboise.      

Les congés payés, une bénédiction pour la pêche amateure

Au 20ème siècle, la pêche en tant que loisir a pris un énorme essor, notamment en France avec la création des premiers congés payés.  Les urbains se réapproprient la campagne, et se mettent massivement à la pêche « au léger ». On s’achète alors volontiers sa canne à pêche pour aller pratiquer l’activité enter amis ou en famille.  

Un moulinet qui devient un monument

En 1935, l’entreprise développe dans son atelier d’Amboise un moulinet à tambour fixe sous la marque LUXOR. Il va très vite faire un carton absolu parmi les amateurs de pêche, et reste encore aujourd’hui une référence. Il suffit d’ailleurs de consulter les petites annonces sur des sites de vente bien connus pour s’apercevoir que ce produit vintage garde ses aficionados !   

Une marque plébiscitée par les célébrités

La marque est considérée comme la Rolls Royce des cannes en bambou refendu. L’écrivain Ernest Hemingway ou Charles Ritz (le fils du créateur des hôtels du même nom) figureront parmi ses plus célèbres ambassadeurs. Cela contribuera bien sûr au développement de la marque partout à travers le monde.   Dans les années 60, à l’apogée de la marque Pezon et Michel emploie près de 300 personnes à Amboise. 

Le virage de la fibre de verre est manqué

Dans les années 60 et 70, de nouvelles techniques apparaissent pour la confection des cannes à pêche, et en particulier la fibre de verre. Les dirigeants de Pezon et Michel ne croient pas en cette nouvelle matière, préférant conserver leur savoir-faire traditionnel sur le bambou. Ce sera le début du déclin pour l’entreprise qui perdra progressivement ses parts de marchés.

Et aujourd’hui ?

L’entreprise ferme ses portes en 1999, victime de la concurrence et de son incapacité à intégrer les nouvelles technologies. Elle sera rachetée au début des années 2000 et délocalisée en Bretagne. Elle sera revendue quelques années plus tard à l’entreprise SENSAS, bien connu des pêcheurs. C’est aujourd’hui une marque de revente de matériel de pêche.