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La galerie du château de Chenonceau

À retrouver dans l'émission
Histoire en Touraine sur France Bleu Touraine
Le samedi et le dimanche à 8h38
- Mis à jour le
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C’est l’histoire... de l’un des joyaux de notre patrimoine, un élément d’architecture connu dans le monde entier. On se promène dans la grande galerie du château de Chenonceau, au fil de son Histoire.

La Galerie du château de Chenonceau
La Galerie du château de Chenonceau © Getty

Ah… Chenonceau, le « château des dames » réputée pour l’élégance et la singularité de ses lignes. Et en effet, pour cette particularité architecturale, cette galerie qui enjambe le Cher et qui a fait de lui un « château-pont » unique dans l’imaginaire collectif. Intéressons-nous aujourd’hui de plus près à l’histoire de cette grande galerie.

A l’origine, un pont édifié par Diane de Poitiers

Nous sommes en 1552, sous le règne d’Henri II, le fils de François Ier. A la mort de son père, le roi a installé sa maitresse, la pimpante Diane de Poitiers, au château de Chenonceau. Il a même fait plus que ça : il lui a carrément OFFERT le château.

En 1552 donc, la favorite va engager de grands travaux d’aménagements. Parmi eux, la construction d’un pont sur le Cher, avec pour objectif de créer de nouveaux jardins sur la rive opposée et d’accéder, pour ses chasses, aux vastes espaces de forêts.

Un chantier qui s’avère coûteux… et compliqué !

Couteux, ce n’est pas vraiment une surprise mais l’addition pique un peu quand même quand elle arrive : près de 9 000 livres au total sont engloutis pour ce chantier, une somme considérable. Ce qui était moins prévu, ce sont les difficultés techniques qui ralentirent les travaux… Ceux-ci, débutés en 1556 ne s’achèveront que, péniblement, trois années plus tard en 1559.

Le bain de Diane

Parmi les anecdotes qui accompagnent le destin de la galerie de Chenonceau, il y a celle du « bain de Diane ». On raconte que la favorite, soucieuse de préserver la beauté de son corps, se baignait chaque matin dans de l’eau fraiche. Lors de ses séjours à Chenonceau, on dit qu’elle empruntait un escalier dérobé de l’un des piliers du point, servant aux livraisons des bateliers, pour rejoindre discrètement l’eau du Cher.

Une galerie ajoutée par la reine Catherine de Médicis

A la mort du roi Henri II, finie la belle vie en bord de Cher pour notre favorite : la reine Catherine de Médicis tient sa revanche, montre la porte de sortie à Diane et récupère Chenonceau. Elle a de grands projets pour son château, et notamment la construction d’une magnifique galerie de deux étages sur le pont de Diane. Celle-là même que nous connaissons aujourd’hui.

Un hôpital militaire durant la grande guerre…

Lors du conflit mondial de 14-18, la galerie du château est transformée en hôpital militaire. Près de 2500 personnes seront soignées ici durant les 4 années de guerre. 120 lits sont installés dans les deux étages de la galerie et une salle d’opération trouve place au rez-de-chaussée. A noter qu’il ne s’agit pas d’une réquisition de l’armée : c’est le propriétaire de l’époque qui spontanément et à ses frais aménagea la galerie en centre de soin.

… et un point de passage sur la ligne de démarcation lors de la seconde guerre mondiale

En effet, le château-pont devient l’un des rares points de passage entre la zone occupée (sur la rive Nord) et la zone libre au sud. Résistants et personnes fuyant le joug nazi profiteront de l’action des propriétaires, la famille Menier, pour emprunter le passage.

Podium de mode pour Chanel

En décembre 2020, en pleine pandémie COVID, l’une des plus célèbres maisons de haute-couture du monde choisit Chenonceau pour présenter l’une de ses nouvelles collections. La directrice artistique Virginie Viard, les couturières et stylistes de la maison Chanel, ainsi que des dizaines de mannequins et l’ambassadrice de la marque, Kristen Stewart, investissent alors la grande galerie.

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